Des visiteurs sans complexe

Par Rugbyrama
  • Lyon - Castres
    Lyon - Castres
  • Jonathan Pelissie (Lyon) contre Toulon
    Jonathan Pelissie (Lyon) contre Toulon
  • Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
    Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
Publié le Mis à jour
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Alors que toutes les statistiques tendaient en faveur des équipes qui accueillaient en barrages, ce sont les visiteurs qui se sont imposés, après des matches rendus passionnants par l'intensité et le suspens.

Des statistiques déjouées

Nous ne manquions pas de le rappeler avant ce week-end, l'équipe qui se déplace en barrage n'a gagné qu'une fois sur quatre depuis l'avènement du Top 14. Aussi, il faut remonter à 2014 pour voir les deux équipes qui recevaient s'incliner sur leur pelouse.

Jonathan Pelissie (Lyon) contre Toulon
Jonathan Pelissie (Lyon) contre Toulon

A l'heure de l'âge d'or des statistiques, qui sont étudiées avec précision par les staffs et leurs joueurs, on pourrait presque penser, au vu des rencontres, que Toulouse et Toulon se sont laissés bercer par cette information rassurante. Information qui a pu germer dans leur esprit pour devenir une certitude, celle que leur défaite était impossible. Pourtant, face à deux équipes qui ont dû batailler jusqu'à la dernière journée d'un championnat plus serré que jamais, les troisièmes et quatrièmes du classement se sont inclinés sur leur pelouse.

Des barrages haletants

Après la finale fermée de Coupe d'Europe, on pouvait légitimement penser que l'enjeu énorme représenté par les barrages porterait préjudice au beau jeu. Il n'en fut rien. Tout au contraire, les joueurs nous ont offert des matches désinhibés, aux multiples rebondissements et dont le dénouement n'est apparu que dans les derniers instants. Avec un total de six essais, et de nombreux autres refusés, ces rencontres ont été captivantes, ponctuées par des turn over à foison et la volonté constante de proposer du jeu.

Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres

Ces deux premières rencontres de phases finales se sont soldées par un score serré à la mi-temps, porteur de promesses de jeu délié pour la seconde période. Tandis que le premier barrage a rendu son verdict après prolongations, en maintenant le suspens jusqu'aux derniers instants, le match de ce samedi après midi a vu le Stade Toulousain chasser le score durant toute la seconde période, sans pour autant parvenir à le rattraper.

Une dimension physique prépondérante

Un autre point qu'il faut retenir de ces barrages est l'immense dimension physique déployée par les joueurs. C'est une constante depuis quelques années dans le rugby professionnel, les joueurs sont de plus en plus puissants et les impacts toujours plus rudes. A l'inverse, depuis l'avènement de l'arbitrage vidéo, les bagarres sur le terrains se font moins courantes, les impacts incarnant désormais la supériorité physique, bien plus que les coups de poings.

Pourtant, ces deux rencontres nous ont donné à voir des matches très durs sur le plan physique, avec de nombreuses sorties sur blessure, comme Frédéric Michalak ou François Trinh-Duc. Tout en alliant des échauffourées nombreuses entre les joueurs, dont le paroxysme a été atteint par le mauvais geste de Jody Jenneker à l'encontre de Maxime Médard et sanctionné d'un carton rouge.

Ces deux matches de barrage nous ont ainsi offert un magnifique week-end de rugby, ponctué par un suspens gardé vivant jusque dans les derniers instants des rencontres. La promesse incarnée par le Bouclier de Brennus a permis au jeu de s'élever sous la houlette de joueurs inspirés. Pourvu que le Top 14 continue sur cette lancée et vivement les demi-finales !

Par Rafael Sadaca.

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