Et si la meilleure 3e ligne du Top 14 etait à Lyon?
TOP 14 - Maintenus pour la première fois de leur histoire, les Lyonnais ont atteint leur objectif. Si les raisons sont nombreuses, l’impact de sa troisième ligne est certain. Au point d’affirmer que c’est la meilleure du championnat ? Sûrement du point de vue de la complémentarité.
Au regard des statistiques de matches disputés, on peut sortir une troisième ligne type au Lou avec Carl Fearns en numéro 8 associé à Julien Puricelli et Virgile Bruni comme flankers. Ce trio est redouté sachant que Julien Bonnaire, Facundo Isa, Deon Fourie ou Curtis Browing peuvent les suppléer. En mêlée, en touche ou dans le jeu courant, leur impact est évident. La globalité du pack est performante et la troisième ligne est exemplaire. La concurrence tire vers le haut, confie Karim Ghezal, qui officie dans le domaine de la touche. Il poursuit : Il y a des joueurs expérimentés, exemplaires, qui ont une aura et amènent la sérénité.
Fearns, "l’enfer anglais"
S’il est surnommé "Inferno" par les Anglais, ce n’est pas anodin. C’est un monstre, la puissance à l’état pur, dit de lui Gérald Gambetta. L’ancien troisième ligne et capitaine du Lou est Team Manager du groupe, il insiste sur Carl Fearns : Il est complet car il sait quand garder le ballon et quand le passer.
Nommé en 2009 par World Rugby dans la liste des meilleurs jeunes de la planète, c’est le meilleur marqueur du club en Top 14 (9 essais). Ses envies de XV de la Rose l’ont poussé à s’engager avec Gloucester mais Lyon souhaite le garder alors que lui semble vouloir désormais rester. Adepte de la finition en force, il confirme le style de jeu direct des Gones qui ont marqué 65% de leurs essais en une phase ou moins. Et contre l’UBB lors du 15e acte, il battait même le record de plaquages en un match (26).
Puricelli, l’exemple à suivre
Du temps où Olivier Azam était encore en poste à Lyon, il répétait souvent son interrogation quant au fait que Julien Puricelli n’ait pas eu une plus grande carrière en Bleu (4 sélections en 2009). Malgré les noms ronflants de l’effectif, c’est bien lui le capitaine. C’est quelqu’un qui se donne les moyens. Quand il a un objectif, il met tout en œuvre pour y arriver, révèle Gérard Gambetta et c’est un joueur aérien maître de la touche. L’ancien Bayonnais est le joueur du championnat qui prend le plus de ballons en touche (93 prises, 9 contres).
Avec le Toulonnais Juandre Kruger, il est le seul à avoir atteint le total d’au moins 10 prises en un match, c’était justement face au RCT lors de la 10e journée. Passionné par ce secteur de jeu, il contribue à faire de l’alignement rhodanien le plus performant du championnat.
Bruni, les valeurs du combat
Un temps aux portes du XV de France, Virgile Bruni est venu relancer sa carrière dans le Rhône et bien qu’il ait été gêné par des blessures, le pari est réussi. Son retour comme titulaire à Castres le weekend dernier en est la preuve. C’est un joueur de caractère qui vit le rugby sur des valeurs humaines et d’engagement. Quand il te regarde dans les yeux et qu’il te fait un signe, tu sais que tu vas pouvoir compter sur lui, assure Gérald Gambetta.
En l’absence de l’ancien Varois, le Lou a (re)découvert Facundo Isa qui en l’espace de 5 matches a déjà ébloui par son talent. Il a encore une marge de progression, selon Gambetta. Le futur Toulonnais aux 26 sélections avec les Pumas a dévoilé une large palette mêlant à la fois des qualités défensives, de puissance, technique et vitesse. Époustouflant.
Bonnaire, monstre d’expérience
Faut-il également rappeler que Lyon compte dans ses rangs l’une des légendes du poste ? Celui qui file vers ses 39 ans va raccrocher avec le sentiment du devoir accompli et au terme d’une ultime saison exemplaire. Je suis admiratif de ce qu’il est encore capable de faire, apprécie le Team Manager.
On rajoutera le Sud-Africain Deon Fourie, qui répond toujours présent et impressionne car épatant de vitesse. C’est le meilleur du groupe pour contester les ballons, assure Gambetta. Enfin, il y a Curtis Browning, nommé meilleur jeune australien chez les U20, qui semble avoir terminé son adaptation. Il monte en puissance et devrait pouvoir exprimer la saison prochaine son profil un peu tracteur, puissant sur le bas du corps. Pour la relève, on n’oubliera pas non plus le jeune Dylan Cretin dont on dit le plus grand bien.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?