Paris retrouve des couleurs, l'UBB toujours au point mort

Grâce à une victoire bonifiée, le Stade français réalise un précieux coup double, à savoir sa première victoire en 2017 après une série de trois défaites, et une remontée à la 10e place du classement au détriment de son adversaire du jour. Les deux équipes évoluaient sous pression, mais ce sont bien les Parisiens qui se sont libérés les premiers. Au final, le score ne souffre d’aucune contestation tant les Bordelais ont semblé dans l’incapacité de se montrer dangereux. L’UBB s’est révoltée par à-coups, sans pour autant convaincre dans sa capacité à poser problème à son adversaire. Paris a plié la rencontre dans les 20 premières minutes.

Par trois fois en l’espace de 10 minutes, les Franciliens sont allés à dame. Dans la confusion, Waisea ouvrait le bal en prenant le dessus sur Jean-Marcellin Buttin lors d'un duel au sol dans l’en-but (10’). Djibril Camara, lui, s’offrait d’abord une percée magnifique pour confirmer son retour à un niveau international avec un premier essai (15’) et un rôle clé dans la réalisation de Jérémy Sinzelle, au terme d’une action collective conclue en bout de ligne (19’). Malgré un vent défavorable sur une pelouse gorgée d’eau, Paris produisait du jeu et s’envolait au tableau d’affichage. Cueillie à froid, la formation de l’UBB a rapidement rendu les armes.

La série noire des Girondins se poursuit

Voilà désormais un 7e match sans succès en championnat pour Bordeaux-Bègles qui n’en finit plus de se poser des questions. Où est passé le jeu séduisant du début de saison ? Le manque de réalisme a une fois de plus sauté aux yeux. Les Girondins ont eu des opportunités de revenir, notamment après le carton jaune de Geoffrey Doumayron venu annihiler une occasion nette d’essai (31’). Le choix de se raccrocher à quelques pénalités pour grappiller des points n’a servi à rien. Le retard était trop grand à combler et celui sur le Top 6 continue de se creuser. Toulon a 7 points d’avance et Lyon n’est qu’à 2 longueurs…

Battus dans tous les compartiments, souvent maladroits, les Bordelais ne peuvent s’en prendre qu’à eux même alors que les Parisiens ont fait preuve de maitrise et d’intelligence en seconde période pour gérer leur avance. Si cela a un peu tué le spectacle à Jean-Bouin, comment reprocher à la bande de Gonzalo Quesada de vouloir se rassurer dans une saison galère. Défensivement, cette équipe de Paris a montré de belles qualités qui pourront lui servir dans le sprint final. On lui demandait de regarder dans le rétroviseur, mais elle a démontré des capacités lui permettant de pouvoir encore relever la tête. Qui sait ?