Montpellier en recherche d'oxygène

Je pense que la crise est derrière nous, affirmait Stéphane Glas dans la semaine. Comprendre: le plus dur semble être passé. En effet, si rien n'est encore gagné, loin s'en faut, on peut penser que les secousses subies en fin d'année se sont depuis atténuées. Même si certaines de leur répercussions ne manqueront pas d'animer la fin de saison, au niveau extra-sportif. En ce qui concerne le terrain, la victoire acquise contre Bordeaux-Bègles, au vu des circonstances (carton rouge, blessures en cascade) pourrait bien être l'acte fondateur qui relancera les Cistes dans la course à la qualification.

Enfin des bonnes nouvelles

Toujours est-il que ce succès a eu un prix. Et les organismes, éprouvés, ont accueilli avec bonheur la coupure de trois semaines séparant la réception des Girondins et le déplacement en Isère. Le stage à Tignes a fait du bien, il nous a permis de nous ressourcer déjà sur le plan mental après avoir été très sollicités par des matchs où nous avions laissé beaucoup d'énergie. Puis physiquement, nous avions laissé des plumes contre l'UBB, et ces trois semaines nous permettent de récupérer Rene Ranger, Ben Lucas, Jim Nagusa, qui n'auraient pas pu jouer la semaine suivante. Cette coupure est bien tombée, estime l'entraineur des trois-quarts.

Au rayon des bonnes nouvelles, catégorie "retour imminent", on ne peut pas ne pas mentionner celui de François Trinh-Duc. Alors que la rumeur l'avait un temps annoncé opérationnel pour aller défier le FCG, le demi d'ouverture ne sera pas du voyage. Mais ce n'est que partie remise. L'international expliquait ainsi dans la semaine avoir participé à ses premiers entrainements normaux depuis presque quatre mois: J'avais déjà repris avec le centre de formation la semaine dernière, et maintenant je recommence à intégrer petit à petit le groupe, lors des entrainements séparés et collectifs. Ça fait du bien de retoucher le ballon. Ca ne veut pas dire que je suis à 100% et prêt à retrouver la compétition, mais ça revient bien. Le retour à la compétition du maître à jouer du MHR devrait donc se faire dans un délai qui se compte en semaines. Forcément de bon augure avant le sprint final.

La bascule à Grenoble ?

En somme, les voyants commencent à tendre vers le vert, doucement. Et le travail de régénération physique et mentale, ainsi que des systèmes qui devraient être de mieux en mieux intégrés par l'effectif, pourraient enfin permettre au MHR d'enclencher si possible définitivement sa marche vers les six première places, abandonnées il y a trop longtemps. Stéphane Glas détaille: Le match de Grenoble est très important. Il nous en reste cinq à l'extérieur dans l'optique de la qualification, et si on veut passer il faudrait en gagner au moins deux. Cela nous permettrait de faire au moins six sur neuf en gagnant nos matchs à domicile jusqu'à la fin. On n'a pas beaucoup de marge... Quand on sait que le MHR n'en a en outre gagné que deux loin de ses bases cette saison, la rencontre de ce week-end prend encore une dimension supérieure. Gagner à Grenoble nous ferait basculer sur une position qui sentirait bon, de laquelle on pourrait se battre pour les premières places, poursuit-il.

D'autant plus que Grenoble n'a pas non plus dit son dernier mot pour accéder aux barrages cette année, après y avoir longtemps cru la saison passée et s'être effondré dans la dernière ligne droite. Le FCG ne compte à ce jour qu'un point de retard sur Montpellier, et ne baissera certainement pas les armes devant son public. C'est une équipe complète, qui continue de surprendre, qui progresse et se renforce, souffle Glas. Car même si Montpellier réussit plutôt bien en Isère (invaincu depuis le retour du FCG dans l'élite), la prudence est de mise, comme le rappelle Pierre Bérard: Les années passent mais ce n'est jamais la même chose. On réussissait bien à Bordeaux, cette année on a perdu... Grenoble fait maintenant partie des grosses équipes du championnat. Capables d'envoyer du jeu et de répondre au combat, les Isérois ont tout pour se mettre dans la route des Cistes. Malheur au vaincu.