Les 4 indices qui font qu'on se régalera de jeu minimal à Pierre-Antoine

Les deux équipes rentrent de vacances

Trois semaines sans compétition, c'est long. Surtout pour des machines aussi réglées que les clubs de Top 14, huilées par la répétition en match des lancements de jeu bossés à l'entraînement. Attention la rouille, donc, pour cette rencontre de reprise. On a quand même eu un match contre l'équipe de Hong-Kong durant cette période, tempère le deuxième ligne du Racing Fabrice Metz. Certes, ce n'était pas du niveau du Top 14 mais on a couru, on a beaucoup joué et on s'est fait plaisir. Cette coupure a fait du bien. Des organismes régénérés - pour les non-internationaux - qui devraient toutefois connaître un petit temps de latence avant de retrouver tous leurs repères de jeu.

Une météo "irlandaise" prévue dans le Tarn

C'est certainement le facteur déterminant qui laisse penser que le spectacle de samedi se tiendra plus dans le combat devant que dans le jeu sur les extérieurs. Des averses et du vent sont annoncées au-dessus de Pierre-Antoine. De quoi décourager les plus ambitieux et augmenter de façon évidente les en-avant et donc le nombre de phases statiques. On s'adaptera au climat, euphémise l'arrière Benjamin Lapeyre. S'il pleut et qu'il y a du vent, c'est sûr que ce sera un jeu un peu plus restreint que s'il fait beau. C'est surtout l'engagement, l'envie et les ingrédients que nous mettrons sur le terrain qui ferons qu'on sera en place sur le terrain ou pas . Son jeune coéquipier Fabrice Metz n'y va, lui, pas par quatre chemins. C'est sûr que ce sera fermé et que ça va se jouer sur les avants. Teddy Thomas ou encore Casey Laulala, grands amateurs d'espaces, risquent de ronger leur frein.

En danger, le CO pensera d'abord à être efficace

Finaliste malheureux du Top 14 en mai dernier, Castres n'en finit plus de traîner sa gueule de bois. Avant-dernier du championnat, le club tarnais est lancé bien malgré lui dans une bataille pour sa survie parmi l'Elite. Pour les hommes du duo Darricarrère-Milhas, la victoire est impérative face au Racing. Ne serait-ce que pour s'éviter d'aller à Marcel-Michelin lors de la prochaine journée avec le spectre de la lanterne rouge en ligne de mire. Ils vont mettre tout leur cœur à l'ouvrage pour se sortir de cette situation, prévient l'ancien Castrais Benjamin Lapeyre. Quitte à sacrifier les ambitions de jeu au profit d'une efficacité maximale.

Une configuration de "doublon caché"

Équipe parmi les plus impactées de notre championnat par la période internationale, le Racing n'en a pas fini de jongler avec ses internationaux. Alexandre Dumoulin et Teddy Thomas, qui n'ont pas pris part à la défaite du XV de France lors du troisième test contre l'Argentine (13-18), sont suffisamment frais pour jouer samedi. Ce n'est en revanche pas le cas de Bernard Le Roux, laissé au repos, au même titre que les deux Pumas Juan Imhoff et Thomas Lavanini. Revenu de la tournée irlandaise avec le plein de victoires et de confiance, l'ouvreur Jonathan Sexton a également laissé des plumes lors du dernier succès contre les Wallabies (26-23) et doit récupérer. Quant aux Gallois Luke Charteris, Jamie Roberts et Mike Phillips, ils ne se rendront pas dans le Tarn pour la bonne et simple raison qu'ils défient l'Afrique du Sud trois heures avant. Autant d'absences qui ont amené le coentraîneur francilien Laurent Labit a parler de " doublon caché ", lui qui n'a pas pu préparer le match à Castres avec toutes ses forces vives. Le jeu des Ciel et Blanc devrait là-encore en pâtir.