Le hold-up de Grenoble stoppe la spirale positive des Toulousains

  • Jonathan Wisniewski, ouvreur et buteur de Grenoble
    Jonathan Wisniewski, ouvreur et buteur de Grenoble
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Solidaire en défense et ultra réaliste, avec la pénalité victorieuse après la sirène, Grenoble a freiné l'élan de Toulouse (22-25) et s'impose pour la première fois à l'extérieur cette saison.

152 points encaissés. C’était le bilan des Grenoblois sur leurs trois derniers déplacements en Top 14. Il semble donc que la trêve internationale leur aura été bénéfique, tant on a senti les hommes de Fabrice Landreau solides défensivement, concernés et opportunistes, pour arracher la victoire (22-25) dans les arrêts de jeu grâce à une pénalité de Jonathan Wisniewski. Et ainsi porter un coup d’arrêt à la série de six succès consécutifs des Toulousains.

Dès le début de match, on a vu un FCG particulièrement bien en place, mais aussi efficace, comme sur l’essai conclu par Gio Aplon après une transversale au pied millimétrée de Wisniewski (0-7, 13e). Les Toulousains ont d’ailleurs longtemps attendu (40e) avant d’investir dangereusement les 22 mètres adverses. Sans pour autant parvenir à prendre à défaut la muraille rouge du FCG, si ce n’est en provoquant des fautes, jusqu’au carton jaune infligé à Wisniewski juste avant le retour aux vestiaires (9-10).

McAlister dépendance ?

La suite ? Une accélération toulousaine, ponctuée par un essai d’Alexis Palisson (19-13, 49e). Puis plus grand-chose jusqu’à… un nouveau carton jaune grenoblois (Roodt, 70e), qui permettait à Doussain de redonner l’avantage à son équipe (22-19). Mais les nombreuses imprécisions stadistes, ainsi que deux ratés du buteur toulousain (60e, 75e), ont ensuite offert l’opportunité à Wisniewski de passer la pénalité de la gagne dans les arrêts de jeu (22-25) pour offrir à son équipe une première victoire à l’extérieur cette saison. Les Grenoblois ont fait mieux que se rassurer après trois déplacements en championnat en mode "portes-ouvertes". Leur jeu plus resserré et donc moins risqué leur a permis de ne pas s’éparpiller et d’être moins perméables défensivement, malgré de indiscipline (seize pénalités concédées) et quelques soucis en conquête directe (quatre ballons perdus).

Deux êtres vous manquent, et tout est…compliqué. Tel doit être le sentiment du staff toulousain ce samedi soir. Forfaits de dernière minute, Imanol Harinordoquy (dos) et surtout Luke McAlister (cuisse) ont cruellement fait défaut. Il faut dire que le troisième ligne et l’ouvreur avaient été les pièces maitresses du renouveau stadiste observé avant la trêve internationale. Ajouté à cela des conditions climatiques peu clémentes (pluie, vent…), et vous obtenez cette défaite qui ressemble à un véritable coup d’arrêt dans la dynamique toulousaine. Mais peut-être aussi à la confirmation d’une "McAlister-dépendance" dans les tirs au but et surtout dans le jeu, tant Flood a semblé emprunté dans la gestion, le jeu au pied, et même en défense, lorsqu’il perdit son duel face à Thiéry sur le premier essai grenoblois (13e). Et ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle avant la double confrontation européenne face à Glasgow.

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