Toulouse enfonce Biarritz

Biarritz tombait à point nommé pour le Stade toulousain. Après deux défaites de rang dans un contexte particulier de doublon, dont la dernière en date traumatisante à Ernest-Wallon contre Montpellier (12-15), les Haut-Garonnais se sont refait la cerise sur la pelouse de la lanterne rouge (6-16). Une victoire précieuse mais sans éclat dans une rencontre marquée par leurs erreurs techniques et leur manque de réalisme. L’essentiel, sans plus, qui permet aux hommes de Guy Novès de revenir dans les six premiers tandis que le BO enregistre une nouvelle défaite à zéro point.

Une défaite qui aurait dû s’avérer bien plus sévère pour les Basques, tant la domination toulousaine fut importante durant près des trois-quarts de la rencontre. Une différence de niveau accentuée par la sortie prématurée de leur capitaine et leader de touche, Imanol Harinordoquy, ouvert au cuir chevelu (27e). Le début de la fin pour Biarritz qui menait alors 6-3. Dominé en touche et dans le jeu, le club de Serge Blanco n’existait plus que par sa mêlée, seule véritable satisfaction avec la volonté de se sacrifier en défense pour ne pas sombrer.

La lumière est venue de Bézy

Freiné par la maladresse au pied de son demi de mêlée international, Jean Marc Doussain (15e, 21e, 45e, 47e), et une certaine précipitation à l’approche de la ligne, le Stade toulousain s’offrait avant la pause une avance confortable face à une équipe impuissante. Plongé quelques minutes dans la pénombre en début de partie à cause d’un éclairage lui aussi en difficulté (ce qui entraînait une interruption momentanée du match), Aguiléra retrouvait une seconde fois la lumière, à ses dépens. Une inspiration géniale de Sébastien Bézy au pied pour Gaël Fickou (37e), seul éclair dans un match pauvre disputé il est vrai sous des conditions climatiques compliquées.

Cela faisait un moment que le Stade toulousain n’avait plus gouté aux joies d’un succès hors de ses bases en Top 14. Une victoire qu’il cherchait depuis le 30 mars 2013, une éternité pour un club aux ambitions toujours élevées. Sans la manière et avec le soutien de ses internationaux français, il y est parvenu au bon moment, puisque cette victoire en terre basque lui permet de retrouver une place de barragiste qu’il devra défendre jusqu’au bout. Pour Biarritz, il n’est depuis longtemps plus question de défendre quoi que ce soit. En cherchant à marquer à tout prix un essai en fin de match plutôt que de revenir dans les clous du bonus défensif – qu’ils n’ont plus obtenu depuis le 30 novembre dernier contre l’UBB (15-22) - ils ont montré qu’ils semblent déjà tournés vers le Pro D2.