Tomas: "Je ne garde que de beaux souvenirs"

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Le demi de mêlée de Montpellier, Julien Thomas, va quitter le club à la fin de la saison. Il disputera donc son dernier match avec le MHR à Yves-du-Manoir samedi contre Perpignan. Un match chargé en émotions qui verra de nouveau un joueur formé au club partir. Retour avec lui sur dix-huit années passées dans l’Hérault.

Quels sentiments vous animent avant de disputer votre dernier match de championnat sous les couleurs montpelliéraines?

Julien TOMAS: C’est mon dernier match de championnat, donc forcément beaucoup d’émotions, de souvenirs… Je suis aussi très content de pouvoir le jouer et j’espère que la fête sera belle parce que j’ai envie de rendre tout ce que le club m’a donné.

N’avez-vous pas peur d’être un peu inhibé?

J.T: Non. Tout au long de ma carrière, je me suis dit qu’un jour peut-être je partirais. Le jour J arrive, ça fait bizarre mais je m’y suis préparé et je ne pense pas que l’émotion prendra le dessus sur le côté sportif. J’arrive à faire la part des choses. Je serais aligné, donc je vais tout mettre au service du groupe pour espérer la victoire et pourquoi pas accrocher la quatrième place.

Abordez-vous différemment ce match?

J.T: Je l’aborde comme un match de championnat qu’il faut gagner. Après, tout ce que je vois autour, j’essaye de le garder en mémoire, de vivre ces derniers moments fantastiques que j’ai vécus depuis 18 ans. Ce sont des journées magnifiques. J’essaye de relativiser et de ne pas me mettre la pression

Le bonus offensif paraît indispensable pour obtenir une place de barragiste à domicile, est-ce votre objectif?

J.T: D’abord se dire qu’il faut gagner. Il faut mettre les choses dans l’ordre. Cette saison, plusieurs fois, on a visé le bonus avant la victoire et on a connu des défections. Ça nous a servi de leçon. On doit aborder ce match avec beaucoup d’humilité. Les Catalans ont fini leur championnat et vont peut-être fêter leur qualification si le Stade français perd en finale contre le Leinster. C’est un match à part parce qu’il y a des mecs qui s’arrêtent mais aussi à double-enjeu car on peut aller chercher la qualification à la maison.

Quels souvenirs gardez-vous du départ de Louis Picamoles?

J.T: Quand Louis est parti, ça nous a fait bizarre parce qu’on a évolué avec lui depuis tout petit. Chaque année, on revoit les mêmes amis et quand l’appel arrive et qu'un joueur avec qui on joue depuis l'âge de dix ans n’est plus là, c’est sûr que ça fait bizarre. Mais puisqu’on est amis, on reste en contact.

Cet hiver, on savait déjà que vous partiez. Avez-vous reçu des conseils?

J.T.: On prend toujours appui sur des mecs qui on eu l’expérience de partir ou de vivre autre part comme Geoffrey Doumayrou. C’est un choix personnel et réfléchi mais j’ai pris des conseils pour savoir si la vie loin des amis et de la famille est difficile. Apparemment non. Donc je pars sans aucun regret mais avec beaucoup de fierté. La fierté de ce que j’ai pu amener à ce club et de ce que j’ai vécu avec mes amis.

Il reste encore le barrage, donc ce n’est pas réellement votre dernier match...

J.T: Ça allège l’émotion. Je ne raccroche pas les crampons comme Drickus (Hancke, N.D.L.R). J’ai la chance de continuer l’aventure en Top 14. Mais ce dernier match à la maison finit un cycle, finit une boucle à Montpellier que j’ai vécue. Je ne garde que de beaux souvenirs.

Un mot sur l’équipe de l’an prochain?

J.T: Je suis attaché à ce club, c’est mon club de cœur. Quand je vois l’équipe qui se dessine, il ne faut pas que Montpellier perde son âme, son ADN. Parfois, comme j’ai pu l’entendre, il ne faut pas que le rugby tombe dans un business. Maintenant, on veut des résultats rapidement donc on va chercher des éléments pour remplir ses objectifs. Parfois ça réussit mais parfois non. Je sais que l’équipe sera performante l’année prochaine et elle pourra prétendre à beaucoup d’objectifs comme le championnat et la H Cup. Ça fait trois ans qu’on tutoie ce haut niveau et je ne pense pas qu’on va redescendre. L'équipe va essayer de grandir encore plus mais j’espère qu’elle va garder cette mentalité de copains, d’amis qui faisait la force du groupe. Avec l’arrivée de nouveaux joueurs, j’espère vraiment que le peu d’anciens qui restent arriveront à transmettre ces valeurs à tout le groupe.

Quelle image vous restera?

J.T: Mon premier match avec François (Trinh-Duc), Louis (Picamoles), Fufu (Ouedraogo), lorsqu’on est tout jeunes et lancés dans le grand bain de la première division. Je crois que c’est un match contre Bayonne où on se relance avec Montpellier alors que tout le monde nous voyait condamnés à descendre mais on arrive à se maintenir.

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