Mourad Boudjellal va-t-il attaquer la FFR ?

Par Rugbyrama
  • Mourad Boudjellal 3 - Toulouse Toulon -  9 juin 2012
    Mourad Boudjellal 3 - Toulouse Toulon - 9 juin 2012
Publié le Mis à jour
Partager :

Le président de Toulon, Mourad Boudjellal, a déclaré qu'il réfléchissait à une action en justice contre la FFR dans le dossier Carl Hayman. L'homme fort du RCT a tenu à répondre aux dernières déclarations de Marcel Martin, membre de la commission qui a jugé le dossier.

Roland-Garros est bien terminé, mais pas la partie opposant Marcel Martin et Mourad Boudjellal. Les deux hommes ont décidé de jouer les prolongations: depuis la finale, les échanges de ce match opposant deux figures du rugby français n’en finissent plus. Boudjellal avait été le premier à dégainer. A l’issue de la finale perdue contre Toulouse, le président varois avait fait part de son amertume quant à la suspension de son pilier droit Carl Hayman, dont l’absence a cruellement pesé sur la rencontre. Surtout, le bouillonnant président s’en était pris aux dirigeants et membres de la commission mixte FFR-LNR qui avaient demandé un complément d’information: "Le monde a changé. Déjà le minitel, c'est hyper moderne pour eux, ils sont largués ! Il faut laisser s'élever les nouvelles générations. Ils sont vieux, ils s'accrochent, ils se liquéfient presque pour certains. Ils vont rester et nous emmerder jusqu'à quand ? (...) Voilà ce que je pense du monde du rugby !". Marcel Martin, l'ancien président de Biarritz aujourd'hui membre de la commission d’extension des règlements s’était senti attaqué et avait réagi en mettant en cause la mauvaise gestion du dossier par Mourad Boujellal: "Il n’a pas traité ce dossier dans tous les intérêts de Toulon".

Boudjellal: "M. Martin est juge et partie dans ce dossier"

Mais la contre-attaque varoise ne s’est pas faite attendre. Dans une interview accordée à la Provence, Mourad Boudjellal a tout d’abord rappelé des irrégularités dans le traitement du dossier, notamment sur le délai de huit jours qui doit séparer la convocation du joueur et la séance: "Je ne suis pas juriste mais je sais lire et je lis dans le règlement (art. 29.6) que la suspension conservatoire dure "jusqu'à l'examen du dossier". Donc l'examen ayant eu lieu le 8 juin, Carl Hayman aurait dû jouer le 9 juin que cela plaise ou non à M. Martin. Mais M. Martin change les règles au cours de la partie. Facile de gagner dans ces conditions ! J'ai lu aussi dans le règlement (art. 19) que la convocation doit arriver au joueur 8 jours avant la séance et 7 jours ça ne fait pas 8. Mais M. Martin réinvente l'arithmétique sans doute. Il a pourtant démontré dans le passé qu'il savait très bien compter. J'ai lu aussi qu'il fallait lui adresser la convocation à son domicile ou à domicile élu. Le Président Martin n'a fait ni l'un ni l'autre. M. Martin fait ce qu'il veut. M. Martin dit qu'il devait vérifier la conformité au droit mais de quel droit parle-t-il ? Le sien sans doute car 7 jours au lieu de 8 c'est violer les droits de la défense du joueur et c'est facile à juger, non ?".

Enfin, le président varois n’a pas manqué de rappeler à l’ancien homme fort du Biarritz Olympique que son double statut (membre de la commission mixte et administrateur du Biarritz Olympique, alors que la faute fut commise sur le Biarrot Takudza Ngwenya) lui retirait tout droit d’ingérence dans l’affaire: "Il est juge et partie dans ce dossier, ce qui est interdit en droit français".  Voilà qui est dit. En tout cas, l’affaire n’est pas terminée: Boudjellal a d’ores et déjà annoncé qu’il allait probablement poursuivre l’affaire en justice: "Je réfléchis, et le joueur aussi, à une action en dommages et intérêts contre la FFR et je réfléchis aussi à la manière de faire évoluer les choses à l'avenir. Cela prendra le temps qu'il faudra mais on verra à la fin". A suivre...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?