Courrent : "Il fallait gagner"

Par Rugbyrama
  • Valentin COURRENT - octobre 2010 - Agen
    Valentin COURRENT - octobre 2010 - Agen
Publié le Mis à jour
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Agen a enchaîné deux victoires consécutives pour la première fois dans la saison en terrassant le Racing-Metro. Toujours relégable, le SUA a néanmoins des raisons d’espérer. Surtout si l’ouvreur Valentin Courrent reste aussi impérial. Avec 21 points, il a incarné l’expression "joueur décisif".

Une pénalité décisive: vous voilà héros du SUA…

Valentin COURRENT : Dans l’absolu, cette pénalité n’était pas la plus difficile. Mais elle faisait partie de celles qu’on n’a pas le droit de louper. Si je le rate, tous les efforts du match partent en fumée. Pour Agen, pour le groupe, pour le public d’Armandie, il fallait que je m’applique. Cela faisait longtemps que je n’avais pas passé une pénalité sur le gong et qui offre la victoire. J’étais trop loin pour tenter le drop, je préférais que les avants travaillent et aillent chercher la pénalité. Je la réussis mais c’est l’aboutissement d’un travail collectif.

Comment avez-vous vécu cette situation ?

V.C : Parfois on y pense. On rigole à l’entraînement en se disant "80e minute, pénalité décisive"… Ca n’arrive pas si souvent. Ce sont les moments les plus intenses de gagner à la dernière seconde. Pour rien au monde je n’aurais voulu être ailleurs. Je joue pour vivre de tels moments

Avez-vous le sentiment d’avoir réalisé un exploit ?

V.C : Non. On a répondu présent contre le Racing-Metro. Cette victoire n’est pas volée. C’était un grand défi pour nous. D’autant que nous n’étions pas au mieux. Mais le Racing-Metro est un ex-leader du Top 14 et c’est une vraie performance. Cette victoire nous permet de recoller au classement, de sortir la tête de l’eau. Avant la trêve, c’est très bien. On va pouvoir préparer notre prochain match contre Brive (13e journée; 4 décembre) plus tranquillement.

Cette victoire peut-elle être un déclic ?

V.C : Il y a quelque chose dans ce groupe. Cela n’a pas été seulement intéressant contre la Rochelle (11e journée; 29-14). Il faut se souvenir de ce qui a été réalisé contre Clermont ou Gloucester. Contre le Racing-Metro, il y a eu beaucoup d’envie de notre part, une capacité à imposer beaucoup d’intensité. C’est un match de référence. Il faut rester dans cette lignée. Contre le Racing, il fallait gagner. C’est tout ce qui importait.

Christian Lanta comparait le Racing-Metro à l’Himalaya ?

V.C : C’est une grande équipe, un cador du Top 14. Quand on voit l’effectif, les joueurs de classe internationale qui composent cette équipe… Comme face à Toulouse, Toulon, Clermont, c’est un grand rendez-vous. Alors effectivement, ce sera peut-être un déclic. Ce serait bien. Il faudra voir après la trêve. En tout cas, il faut l’espérer.

Vous avez signé tous les points de la victoire: le vivez-vous comme une revanche ?

V.C : Collectivement c’est une revanche. Après deux défaites d’affilée à domicile, on ne voulait pas perdre. Et on a été à la hauteur pour cela. À titre personnel je ne sais pas si on peut parler de revanche. Ces dernières semaines, ça s’est plutôt bien passé pour moi, notamment dans mon rôle de buteur. Après je sais que je suis passé au travers sur d’autres matchs. J’aimerais que ça se passe aussi bien à chaque match.

Agen est l’équipe au meilleur pourcentage de réussite du Top 14. Serait-ce votre meilleure arme ?

V.C : Depuis le début de saison, je n’ai pas trop mal buté. Ce soir, je suis à sept sur huit dont un échec à 50 mètres. Mais Conrad Barnard est souvent sur du 100 % de réussite. Il faut rester sur ce rythme. Heureusement qu’il y a cette efficacité: elle donne confiance. Et puis si on ne concrétisait pas les efforts des avants, on se ferait tirer les oreilles.

La victoire de La Rochelle contre Clermont gâche-t-elle votre joie ?

V.C : J’ai appris la victoire de la Rochelle en rentrant dans le vestiaire. En cas de défaite, on serait revenu à leur hauteur. Il ne faudrait pas que La Rochelle gagne trop souvent… Mais on se doit de continuer sur cette dynamique. Il faut qu’on pense à nous, à notre jeu. On fera les comptes à la fin.

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