Les Agenais à côté de leurs basques

Par Rugbyrama
  • Pelesasa - Jalil Narjissi - Octobre 2010 - Castres - Agen
    Pelesasa - Jalil Narjissi - Octobre 2010 - Castres - Agen
Publié le Mis à jour
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Ridiculisé par Biarritz à Aguilera (22-65), le SUALG a pris une grosse claque samedi. Et perdu du terrain dans la course au maintien. Avec dix essais encaissés, les Agenais ont semblé retomber dans leurs travers du début de saison. Pourquoi sont-ils ainsi passés à côté de leur match ? Explications.

S'agira-t-il d'un tournant de la saison ? Il est trop tôt pour le dire... Une chose est sûre toutefois : Agen a pris un retard certain ce week-end. Alors que ses deux concurrents directs pour le maintien ont ramené des points (Brive a battu Clermont et La Rochelle s'est imposée avec le bonus offensif à Bourgoin), le SUALG a encaissé sa plus lourde défaite de la saison à Biarritz. Perdre 22-65, ça fait tâche... et ça renvoie directement le club dans une zone rouge qu'il avait quittée depuis trois journées.

Samedi à Aguilera, on a cru revoir les Agenais du début de saison, qui encaissaient essai sur essai et défaite sur défaite. Le BOPB a franchi leur ligne d'en-but à dix reprises. C'est deux fois plus que lors des cinq dernières journées réunies. C'est pire, surtout, que lors des déroutes à domicile à Toulouse (24-44, six essais) contre Montpellier (6-35, quatre essais), chez le champion de France clermontois (19-45, sept essais) ou à Castres (11-38, quatre essais).

"Pas respecté les consignes"

Comment expliquer alors cette inconsistance des Lot-et-Garonnais ? Que s'est-il passé entre la convaincante victoire face à Bayonne (21-3) et ce non-match à Biarritz ? "Il est difficile de trouver des explications, avoue le talonneur Brice Mach. On n'a pas respecté les consignes. On n'avait quasiment jamais le ballon et, quand on arrivait à mettre la main dessus, on l'utilisait mal." Mais pourquoi les progrès effectués par le SUALG ces deux derniers mois ont-ils volé en éclats ? "Nous avons trop réfléchi, nous étions trop impliqués", reprend le joueur qui avance un argument psychologique. Pour ce qui est du jeu, "Biarritz est immédiatement entré dans la partie, a mis beaucoup de vitesse dans son jeu et de notre côté, nous avons trop subi et ne sommes pas assez montés en défense, précise le capitaine Adri Badenhorst. Nous avons essayé de réagir mais n'y sommes pas parvenus."

Après quatre encourageantes victoires lors des cinq derniers matchs, les Lot-et-Garonnais se seraient-ils rendus coupables d'un péché de confiance ? Tous assurent que non. "Il n'y avait pas d'euphorie, certifie l'arrière Romain Edmond-Samuel. On sait où on est, on sait d'où on vient. Et on sait aussi que si on ne réagit pas très vite, on ne va pas y arriver." Que faire alors ? "Se remettre au travail, assène l'un des cadres de l'équipe, le talonneur Jalil Narjissi. On est dégoûté,déçu, et cette défaite fait très mal. Mais il ne faut pas baisser la tête, ni regarder ce que font les autres." Il faudra également se reposer un peu. Pour le manager Christian Lanta, la déroute biarrote tient beaucoup au manque de fraîcheur de ses joueurs. "Ils étaient à 150% lors des deux derniers matchs. Ils ont tout donné contre Toulouse et Bayonne et ils étaient crevés. Quand il n'y a plus d'essence dans le moteur, on n'avance pas."

Quinze jours pour se remettre

Malgré des progrès évidents ces derniers mois, Agen a rechuté samedi à Aguilera. Et grillé un joker alors même que, dans le wagon de queue, il est le club qui devra faire face au calendrier le plus difficile. "On se rend compte que quand nos adversaires évoluent à ce niveau, on n'est pas invité, déplore le vice-président Daniel Dubroca. Une telle défaite est un peu surprenante. Perdre à Biarritz n'a rien de déshonorant en soi mais nous avons montré nos limites quand on ne met pas l'engagement nécessaire. C'est vraiment un week-end catastrophe." Tout est dit. Le SUALG a maintenant quinze jours pour refaire le plein en Challenge européen. Ensuite, c'est Bourgoin qui se présentera à Armandie pour un match capital dans la course au maintien.

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