Hueber : "Finir dans les six premiers..."

Par Rugbyrama
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Satisfait par le recrutement et le déroulement de la préparation, Aubin Hueber, le co-entraîneur du RCT, considère son équipe plus riche et plus homogène que l'an passé. C'est la raison pour laquelle les Varois, qui affrontent Brive en match amical ce soir, seront plus ambitieux cette saison.

Vous êtes revenus du stage à Serre-Chevalier mardi. Dans quelle ambiance s'est-il déroulé et qu'avez-vous travaillé ?

Aubin Hueber : Nous avons fait une grosse partie de physique et nous allons maintenant commencer le rugby, avec aussi trois matchs amicaux à venir. On sent que le groupe a envie de travailler. Le plus important est que les joueurs ne rechignent pas, ils sont motivés. Personnellement, ma devise est que tout passe par le travail. Je crois que c'est la même chose pour Philippe ( Saint-André, manager, NDLR) et Tana (Umaga, entraîneur des arrières, NDLR). Il le faut pour trouver le bon tempo. Comme pour tous les débuts de saison, on décèle un véritable enthousiasme de la part des joueurs, c'est légitime. Après, pour certains, c'est "tout nouveau, tout beau". Dès les premiers matchs, il y aura les premières compositions d'équipe et donc les premières tensions. On verra à ce moment-là comment les joueurs réagiront aux problématiques qui se présentent à eux.

En début de saison dernière, l'équipe toulonnaise avait manqué de cohésion. Avez-vous cherché à rectifier le tir durant cette préparation ?

A. H. : Le stage était justement basé là-dessus, sur la cohésion du groupe. Exceptés les départs de Maestri et Collins, nous avons gardé l'ossature de la fin de saison dernière. Quelques nouveaux sont arrivés mais nous avons voulu favoriser l'alchimie entre tous les joueurs. Après, la sélection se fera naturellement suivant le niveau et la forme du moment. Les meilleurs joueront, ceux qui ne sont pas au niveau ne joueront pas. Nous sommes lancés dans une grande ligne droite qui nous amènera à ces choix.

Et le but sera-t-il de garder la même dynamique qu'en fin de saison dernière ?

A. H. : Il est indéniable que nous souhaitons repartir sur le même tempo mais c'est toujours difficile à réaliser. Nous n'avons pas la même forme physique, des nouveaux sont arrivés. Et puis, après avoir trouvé un état d'esprit dans le groupe, il faut trouver une certaine cohésion de jeu sur le terrain. Nous allons le faire au fur et à mesure que les semaines passent.

On a beaucoup parlé du nombre de joueurs étrangers à Toulon. Cette année, Pierre Mignoni ou Laurent Emmanuelli qui sont toulonnais, comme vous d'ailleurs, vous ont rejoint. Etait-ce un choix délibéré ?

A. H. : Oui, c'est vrai que nous avons fait revenir des garçons qui connaissent bien le club. De plus, nous avons conservé des jeunes issus du club et certains joueurs sont là depuis quelques années et connaissent bien Toulon. En cela, nous pourrions essayer de prendre exemple sur Perpignan qui a réussi la prouesse de devenir champion avec autant d'éléments issus de la région. Mais c'est de plus en plus rare. Ce serait le souhait de tout dirigeant d'avoir un maximum de joueurs issus du cru mais la réalité du professionnalisme est là. Ici, les joueurs qui signent au club doivent de toute façon s'imprégner de la culture de combat qui règne à Toulon. Il ne faut pas la galvauder. Le recrutement est effectué en adéquation avec cette idée.

Comment se passe votre cohabitation avec Philippe Saint-André et Tana Umaga ?

A. H. : Cela se passe très bien au quotidien. Nous apportons aux joueurs un mélange de nos trois expériences différentes. Philippe a amené ses méthodes plus anglo-saxonnes, Tana sa vision du Sud et moi ma culture toulonnaise. Le principal est que nous sommes sur la même longueur d'onde. Je connais notamment Philippe depuis longtemps maintenant. Nous avons joué ensemble sous le maillot de l'équipe de France. Evidemment, je ne le connaissais en tant que manager mais sur le terrain, je sais que nous partagions les mêmes opinions et les mêmes façons de penser.

Selon vous, l'équipe toulonnaise est-elle plus forte que l'an passé ?

A. H. : Je pense que notre groupe est plus homogène que la saison dernière. Certains postes ont été triplés, notamment en première ligne. Nous avons ainsi la possibilité, en cas de blessures, de ne pas fragiliser l'équilibre de l'équipe.

Avez-vous déjà fixé des objectifs pour la saison à venir ?

A. H. : Si je vous disais que nous jouons le maintien ou même que nous visons le milieu de tableau, ce serait vous mentir. Vu notre recrutement, notre ambition est de nous rapprocher le plus possible du haut de tableau. Avec la nouvelle formule du championnat qui verra les troisième, quatrième, cinquième et sixième jouer des quarts de finale virtuels, finir dans les six premiers serait quelque chose d'intéressant.

Que rechercherez-vous au travers des matchs de préparation ?

A. H. : Pour ma part, et je crois que c'est la même chose pour Philippe et Tana, être champion du monde des matchs amicaux ne m'intéresse pas. Durant ces rencontres de préparation, nous allons donc surtout juger les attitudes et non pas les résultats. Nous voulons voir les joueurs travailler ensemble. Si tout rentre dans l'ordre, les résultats viendront.

Jonny Wilkinson n'a pas joué depuis un certain temps maintenant. En l'observant à l'entraînement, comment jugez-vous son état de forme ?

A. H. : Avant toute chose, j'étais présent quand il a signé. D'emblée, j'ai compris que c'était un charmant garçon. Il parle déjà le français couramment, ce qui est très important quand on vient dans un nouveau pays pour travailler. Il fait beaucoup d'efforts, il est très motivé. L'envie est là. On dirait un jeune joueur…

Vous recevez trois fois lors des quatre premières journées. Est-ce réellement un avantage ?

A. H. : Nous recevons effectivement les deux clubs parisiens lors des deux premières journées. Avoir trois matchs à domicile lors des quatre premières journées peut être une bonne chose. Mais je dirais après si c'était bien. Si on les gagne, ce sera super mais c'est toujours aléatoire. Nous voulons que Mayol devienne une forteresse imprenable. A nous d'avoir la volonté et l'envie nécessaires pour que ce soit le cas.

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