Godet: "Des avancées très importantes"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Après une "séance marathon", la LNR et la FFR ont signé une nouvelle convention. Principal enseignement de ce nouveau texte : la volonté de travailler ensemble et de parler d’une seule voix. Bernard Godet, vice-président de la Fédération en charge de la communication, fait le point.

En quoi consiste exactement cette convention ?

Bernard GODET : C'est quelque chose de très important, prévu par la loi d'ailleurs, dans le code du sport. C'est un document qui détermine l'organisation de la délégation ou de la subdélégation de la FFR à la Ligue. On s'aperçoit d'ailleurs que quand la convention est incomplète ou mal rédigée, il y a forcément des conséquences et des problèmes.

Quelles sont les principales avancées de la convention 2009 ?

B.G. : Les avancées sont très importantes. Jusque là, les deux présidents (Bernard Lapasset pour la FFR et Serge Blanco pour la LNR) travaillaient très bien ensemble mais ils se comprenaient à demi-mot et tout se faisait de manière très intuitive. Cette convention pose les choses. Elle va très loin dans la volonté de travailler ensemble pour le développement du rugby professionnel et amateur. C'est la première fois que sont affichés et écrits les objectifs communs et la complémentarité des deux institutions. C'est ça la grande nouveauté. La Fédération et la Ligue vont parler d'une seule voix désormais.

L'un des points les plus controversés, à savoir la mise à disposition des internationaux par les clubs, a été réglé avec une convention qui prévoit plus de dates pour l'équipe de France.

B.G. : La LNR a été exemplaire à ce sujet. Elle a su comprendre que l'intérêt du rugby français tenait dans sa vitrine, qui est le XV de France. Elle a su comprendre l'intérêt de la collaboration des clubs avec la FFR.

Certains clubs risquent toutefois de ne pas apprécier…

B.G. : Je comprends très bien que ceux qui possèdent beaucoup d'internationaux soient embêtés. Je l'étais moi-même quand j'étais dirigeant du Racing. C'était au début des années 1990 et la situation était déjà compliquée. Mais, en contrepartie des contraintes plus nombreuses, les clubs concernés auront plus de lisibilité. Nous avons travaillé en bonne intelligence, en limitant au maximum les doublons. Je serais sincèrement étonné que certains clubs puissent voter contre cette convention.

Concrètement, qu'est-ce qui va changer dans le rugby français ?

B.G. : Je vais vous donner des exemples. Concernant la formation, nous avons voulu une collaboration entre la DTN et le responsable de la formation à la LNR, Thierry Perez, qui se rencontreront régulièrement. Par ailleurs, un comité national de médecine du rugby va être créé pour réfléchir et coordonner les actions des commissions médicales de la Ligue et de la Fédération. Autre avancée formidable : la mise en place d'un conseil national d'éthique chargé d'assurer qu'elle soit respectée, que ce soit par les dirigeants, les joueurs ou les spectateurs. Ce conseil pourra prendre des sanctions si nécessaire. Le dernier point important vient du rugby à VII. Un grand projet est en train de se mettre en place, porté par les deux institutions. La convention acte notamment l'obligation pour les clubs de libérer leurs internationaux à l'occasion des grandes compétitions de rugby à VII. Cela va dans le sens de la promotion de ce sport.

La Ligue et la FFR étaient connues pour leurs différences. La volonté de travailler ensemble affichée dans cette convention est prégnante. Un pas a-t-il été franchi selon vous ?

B.G. : Je travaille sur cette convention depuis trois ans et je peux vous assurer que quand nous sommes sortis de la réunion mercredi au petit matin, nous étions tous contents. Nous avons fait du bon boulot. Je n'idéalise pas les choses et il y aura forcément des problèmes mais nous entrons dans une nouvelle phase. Pour preuve, il a été inscrit dans la convention que, désormais, s'il existe des divergences entre la Ligue et la Fédération, une conciliation présidentielle sera obligatoire. Les deux présidents seront contraints de trouver une solution ensemble pour qu'une position commune ressorte. Serge Blanco et Bernard Lapasset le faisaient aussi mais de manière informelle. Nous allons très loin dans la recherche du travail en commun et de la complémentarité.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?