Durand : "Les demies en tête"

Par Rugbyrama
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Perpignan, qui n’a perdu qu’un match cette année, pourrait obtenir son billet pour les demi-finales à Biarritz vendredi. Un point devrait suffire. Mais les Catalans, malgré leur bonne forme actuelle, seront aussi en quête de certitudes, comme l’explique le demi de mêlée Nicolas Durand.

Le week-end de trêve a-t-il fait du bien ?

Nicolas DURAND : Oui. Mais c'est un peu spécial cette année avec toutes ces trêves. Nous n'y sommes pas habitués, surtout si on compare à la saison marathon de l'an dernier. A l'Usap, nous n'avons pas eu de vacances mais seulement un week-end. C'est bien, nous en avons profité pour peaufiner notre jeu, nous imprégner des lancements et les blessés ont pu se soigner. Nous n'avons pas trop coupé mais ça a quand même permis de rester dans le bain et repartir sur de bonnes bases avant deux gros matchs qui nous attendent, contre Biarritz et Clermont.

Perpignan n'a pas perdu depuis le 21 février et un match à Bayonne. Vous êtes dans des conditions idéales pour ce déplacement à Biarritz, non ?

N.D. : C'est vrai, Bayonne était d'ailleurs notre seul match perdu en 2009. Mais comme on dit, "plus une série dure, plus elle se rapproche de sa fin". Nous ne sommes pas encore qualifiés pour les demi-finales et nous allons d'abord nous atteler à cette tâche. Ensuite, nous allons les préparer. Elles sont déjà dans toutes les têtes. Nous voulons nous servir de ce match à Biarritz pour nous étalonner.

Ce sera l'une des affiches de la 23e journée. Comment abordez-vous la rencontre ?

N.D. : Biarritz doit absolument gagner ses quatre derniers matchs pour espérer disputer l'Europe. Malgré son début de saison difficile avec ses huit défaites consécutives, le BO reste une équipe de haut de tableau et de haut niveau. Il possède des internationaux et son collectif est bien huilé. Nous savons que ce sera très dur là-bas et notre objectif n'est pas nécessairement la victoire. Nous souhaitons d'abord faire un bon match.

Perpignan a-t-il encore besoin de certitudes ?

N.D. : Oui. Ce match permettra à tout le monde de voir où il en est, physiquement et collectivement. Il reste des secteurs de jeu à améliorer parce qu'il y a eu pas mal de rotation dans l'équipe, à cause des blessures notamment. Par exemple, nous utiliserons encore une nouvelle charnière à Biarritz. Je serai associé à Nicolas Laharrague et il faudra vite trouver des automatismes.

Ce match face au BOPB sera-t-il un test ?

N.D. : Disons plutôt que ce sera une étape qui va nous mener vers les demi-finales.

Pensez-vous que l'Usap a franchi un cap ?

N.D. : Oui, même si on garde le même cap depuis trois ans environ. L'an dernier, nous avions dû attendre jusqu'au dernier moment pour nous qualifier en demi-finale. Là, ça devrait être fait presque deux mois avant. Ça va nous permettre de l'aborder d'une autre manière. C'est seulement au moment de cette demie qu'on verra si Perpignan a vraiment grandi. Mais il est sûr que nous avons fait un pas, notamment au niveau des matchs à l'extérieur. Nous n'avons pas fourni des prestations très abouties dernièrement mais nous avons gagné et c'est la marque des grandes équipes.

Qu'est-ce qui a changé ?

N.D. : Un peu tout. Certains joueurs ont gagné en expérience, d'autres sont arrivés et le collectif se trouve. Mais c'est le résultat du travail de tous, des coaches, des joueurs, des dirigeants. Le club a trouvé une stabilité. Je pense que c'est la clé de cette régularité.

Que manque-t-il encore à cette équipe ?

N.D. : Il manque un titre à ce club pour qu'il soit au même niveau, médiatiquement parlant, que les trois autres gros (Toulouse, Paris et Clermont, NDLR). Au niveau du jeu, tout est plus ou moins perfectible. Les lancements de jeu notamment. Mais notre jeu, on le connaît. C'est plus mentalement que nous devons nous améliorer pour être prêts pour les grands rendez-vous.

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