Le festival de Clermont

Par Rugbyrama
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Face à une équipe de Mont-de-Marsan déjà reléguée, Clermont a offert un feu d'artifice à son public de Marcel-Michelin samedi, en s'imposant 66-3, avec 10 essais à la clé. C'est la troisième fois consécutive que les Auvergnats passent le cap des 50 points sur leur pelouse.

Cela faisait déjà plusieurs semaines que le couperet effilé de la guillotine avait tranché et condamné les Landais à évoluer en Pro D2 la saison prochaine. Pour leur avant-dernier match en Top 14, les hommes de Marc Dal-Maso avaient un lourd, un très lourd pari à relever. Et malgré toute l'envie du monde, ils ont logiquement déposé les armes face à Clermont (66 à 3).

L'addition est salée. Mais elle semble si évidente. Comment imaginer la lanterne rouge du Top 14 tenir la dragée haute au finaliste de la précédente édition, actuellement en rodage pour préparer sa demi-finale? Le doux rêve landais n'aura duré que dix minutes. Dix minutes au cours desquelles les visiteurs n'ont pas démérité. Au contraire. Déterminés et accrocheurs, les futurs pensionnaires du Pro D2 ont bien rivalisé et poussé les Jaunards à la faute à de multiples reprises.

Triplé pour Nalaga

Puis, tout s'est emballé à la vitesse grand V grâce à un essai, sorte de déclic, inscrit par le boulet de canon Aurélien Rougerie. L'avion à réaction clermontois était donc lancé et le "coucou" landais ne pouvait plus rien y faire. Supérieurs en mêlée et dans tous les compartiments du jeu, les Auvergnats prenaient le match à leur compte et offraient à leurs supporters un rugby "champagne" , frais, pétillant, explosif et savoureux à souhait. Explosif comme la bombe fidjienne Napolioni Nalaga, de tous les bons coups et auteur d'un triplé très remarqué (28e, 40e, 46e). Dans cette équipe en habit de lumière, Aurélien Rougerie a lui aussi brillé de mille feux et éclaboussé la rencontre de toute sa classe (10e et 48e). Idem pour le filou Pierre Mignoni, qui n'a pas marqué mais qui a lancé plusieurs flèches mortelles à des Landais usés, vannés, rincés.

Le score à la mi-temps annonçait la couleur. Avec 31 points de retard, les Montois étaient incapables de se refaire la cerise. Et même si le match baissait en intensité, il leur était impossible de remonter la pente et de combler un peu le précipice les séparant de leurs adversaires.

Clermont, de son côté, rassurait les sceptiques et démontrait à tous les observateurs que cette quatrième place du Top 14, synonyme de demi-finale, était méritée. En alternant le jeu au large, par-dessus, devant..., les hommes de Vern Cotter asphyxiaient leurs homologues pour finalement s'imposer dix essais à zéro (66 à 3).

Encore des réglages pour Clermont

Certes, cette victoire est à relativiser. L'adversaire, malgré tout le respect que nous lui devons, n'était pas du calibre des "malabars" qui attendent les Jaunards en demi-finale. Et les trop nombreux déchets (en-avants, hors-jeux, fautes en tous genres) sont la preuve que la marge de progression auvergnate est encore grande. D'ailleurs, à l'issue de la rencontre, les Jaunards n'ont pas exulté. Leur vestiaire était heureux mais pas euphorique. De grandes échéances se profilent à l'horizon et les Clermontois, auteurs d'un véritable festival, ont encore quelques fausses notes à accorder pour que le bonheur soit total et le bout de bois au rendez-vous de cette magnifique saison.

Les Montois, pour leur part, se seront battus jusqu'au bout. Anéanti par 18 défaites dans ce Top 14, le groupe landais aurait pu se fissurer. Mais, face à l'ASM une nouvelle fois, il a lutté jusqu'au bout. Suffisamment en tous cas pour quitter ce Top 14 avec la tête haute...

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