Clermont s'est fâché

Par Rugbyrama
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Auteur d'une première période de feu, Clermont a étrillé Biarritz (32-6) samedi lors de la 6e journée du Top 14. L'ASMCA, moribonde loin de ses bases, confirme son efficacité dans son antre de Marcel-Michelin. Le BO, avec cette nouvelle avarie en défense,

Redoutable d'efficacité et de réussite, Clermont a étrillé un BO qui, s'il n'a jamais rendu les armes, n'a jamais pu se hisser au niveau des Auvergnats. Montrant un rugby complet (une mi-temps de feu au niveau offensif et une autre de fer en défense), Clermont s'est montré digne de ses deux finales de championnat. De bon augure à l'approche de la Coupe d'Europe.

Neuf minutes. C'est le temps durant lequel Biarritz eut pied durant la partie. Un début d'entame convaincant, malgré la propension de Cronje à rendre des ballons aux adversaires. Une mise en place tactique satisfaisante et l'oeil de Valentin Courrent laissaient présager un match serré entre les deux formations. C'était oublier que Biarritz n'avait pas encore remporté la moindre victoire loin de ses terres et que Clermont, jusqu'ici, ne ressemblait en rien à l'équipe qui avait animé, et survolé de sa classe, la saison dernière. Pour le plus grand malheur des Rouge et Blanc, le volcan avait décidé de se réveiller. Avec fracas.

Vingt minutes de folie

Dès la neuvième minute, une accumulation de temps forts clermontois obligeait Biarritz à défendre sur sa ligne. Mignoni, en grande forme, créait le décalage et permettait à Malzieu d'inscrire le premier essai de la partie. C'était le coup d'envoi de vingt minutes de feu où Clermont allait encore franchir trois fois la ligne adverse par Joubert, Floch et Nalaga. Pas assommés par le premier essai, les Biarrots tentaient de réagir et se créaient même des situations très favorables. C'est sur une d'elles que Marius Joubert interceptait une balle et filait inscrire un essai de quatre-vingt mètres entre les poteaux. Le scénario du troisième essai était sensiblement le même avec un changement de possession et Mignoni qui lançait Floch dans l'intervalle pour un essai de cinquante mètres. Celui de Nalaga illustrait la domination clermontoise sur les impacts. Saoulée de coups, la défense du BO se désorganisait et l'ailier surpuissant parvenait à aplatir en force. Marcel-Michelin explosait de joie et Biarritz venait de vivre un véritable enfer, payant cash toutes ses maladresses face à un adversaire en réussite totale.

Une défense de fer

La seconde mi-temps ne pouvait pas se jouer sur le même rythme. Tout d'abord, Clermont n'en avait pas besoin et ensuite, le chaud soleil qui baignait Marcel-Michelin ne le permettait pas. Biarritz tentait bien de profiter du nouveau visage gestionnaire de son adversaire et repartait bille en tête. Las, il était dit que ce jour serait noir pour le BO. Non seulement les Basques ne parvenaient pas à finir proprement leurs actions mais Clermont avait dressé les barbelés, baissé la herse et jeté la clé dans les douves. Le vice-champion de France se livra à une démonstration défensive qui forçait le respect. Sans jamais subir, en agressant le porteur de balles, les Clermontois anéantissaient dans l'oeuf toutes les tentatives de retour des Biarrots. Pire, James commençait à jouer au pied pour forcer ses adversaires à remonter le plus de terrain possible et arriver à bout de souffle sur le premier rideau défensif. Du grand art.

En rentrant aux vestiaires, les Auvergnats pouvaient se féliciter d'avoir enfin montré le visage que tous les observateurs du rugby attendaient de voir depuis la reprise du championnat. A l'approche des échéances européennes, il était temps que l'ASMCA retrouve un statut et une réputation. Pour Biarritz, si l'attitude fut meilleure que la semaine dernière, les maux de tête ne sont pas près d'être dissipés. Une défaite d'une telle ampleur fait tâche pour un club qui nourrit de réelles ambitions sur plusieurs compétitions. L'incapacité à réagir des joueurs ne va pas manquer d'interpeller un staff qui doit trouver rapidement une solution pour sortir du marasme ambiant.

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