Thiery: "Une forme de lassitude"

Par Rugbyrama
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Après sa défaite à Paris, Biarritz peut faire une croix définitive sur les demi-finales. Arrivé l'été dernier à Aguilera, Benjamin Thiery ne s'attendait pas à vivre une première saison aussi difficile avec le BO. L'arrière confirme avoir ressenti que le g

Benjamin, cette fois, Biarritz est officiellement éliminé de la course aux demi-finales.

Benjamin THIERY: Ce match est un peu à l'image de notre saison. Ce soir (NDLR: samedi), on a fait un match moyen. On n'a pas pu imposer notre jeu face à une défense qui nous a bien contrés. C'est dommage, car on restait sur deux bonnes performances. L'équipe allait mieux. Maintenant, nous sommes en vacances, c'est comme ça.

Jouer au Stade de France a-t-il suffi à vous motiver?

B.T. : Pour tout joueur de rugby, c'est motivant. Quand j'étais minot, je n'avais qu'un rêve, c'était de jouer dans des stades comme ça. Quand vous avez la chance de jouer dans un tel cadre, ça donne une grande motivation. Malheureusement, ça n'a pas suffi.

On a le sentiment que le groupe était un peu démobilisé...

B.T. : C'est sûr que ce n'est pas au Stade de France que nous avons perdu la qualification. Il y a encore deux mois, nous avions encore notre destin en mains. Mais on a raté le coche plusieurs fois, en perdant à Montauban, à Perpignan, à Dax. Quand on a l'ambition d'être champions de France comme c'était notre cas, ça passe par des victoires dans ce genre de match. Nous avions plusieurs jokers, nous les avons tous grillés.

Avez-vous des regrets ou êtes-vous finalement à votre place?

B.T. : Oui, on a des regrets, car même en étant moyens, on a longtemps tenu cette quatrième place. Comme je le disais, nous avions toutes les cartes en main. C'est comme ça, c'est le sport. Moi, en signant ici, ce n'est pas ce que j'attendais.

Avez-vous commencé, personnellement, ou collectivement, à analyser les raison de cet échec?

B.T. : A notre niveau, non, pas encore. L'analyse sera faite. Elle a d'ailleurs déjà commencé au niveau du club puisqu'il y a eu quelques changements. Nos deux préparateurs physiques vont partir. Patrice Lagisquet nous a plus ou moins quittés. Il s'est mis en retrait. Après, sur le jeu en lui-même, je ne sais pas trop comment expliquer ce qui s'est passé cette saison.

Ne regrettez-vous pas d'avoir signé à Biarritz?

B.T. : Non, pas du tout. J'apprends beaucoup avec un groupe très riche, qui a d'énormes qualités. C'est pour ça que je suis d'autant plus frustré. Ne pas faire les demi-finales avec un effectif comme celui-là, avec un tel potentiel, c'est frustrant. Mais je ne regrette en rien d'avoir signé. J'espère que l'avenir me donnera raison. Il y a un bon état d'esprit au sein du groupe. Il ne peut aller que de l'avant.

Qu'est-ce qui doit changer au BO? Le staff? Les joueurs? L'état d'esprit?

B.T. : La mentalité est bonne, je pense. Après, des changements, il y en a et il y va y en avoir d'autres. Au niveau du staff, mais aussi avec les départs de joueurs importants vont qui vont nous quitter, comme Serge Betsen, Denis Avril ou Julien Dupuy. Cela fait des années qu'ils sont au club.

On a beaucoup parlé de fin de cycle pour le BO. L'avez-vous ressenti de cette manière?

B.T. : Je viens d'arriver, alors c'est difficile pour moi de me mettre à la place des anciens. Mais c'est sans doute une des explications à notre saison moyenne. C'est vrai que j'ai senti une forme de lassitude. Il y avait peut-être une certaine routine. Le discours n'atteignait plus personne. Le groupe stagnait un peu. Il n'était pas à l'aise.

Ces changements sont donc nécessaires?

B.T. : Je crois, oui.

La saison prochaine, on vous demandera peut-être de prendre davantage de responsabilités au sein du groupe...

B.T. : Je ne sais pas. Mes responsabilités je les prendrai petit à petit. Ca doit se faire naturellement. On verra. J'espère simplement continuer à faire mon chemin et éventuellement devenir un cadre de l'équipe.

L'élimination de Biarritz aura peut-être une conséquence heureuse pour vous, si vous être retenu pour la tournée en Australie. Vous y pensez?

B.T. : On verra lundi. J'ai vu que mon nom circulait. Ça fait toujours plaisir, bien sûr. Si ça doit arriver, ce sera la bonne surprise de la fin de saison.

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