Une classe d'écart

Par Rugbyrama
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Le choc entre Clermont et Toulouse, qui s'est soldé sur le score de 21-17, n'a pas simplement opposé deux demi-finalistes de la saison passée, encore moins le premier et son dauphin. C'était tout simplement le choc entre les deux plus belles écuries de ce

Les quelques 15.000 spectateurs qui s'étaient jetés sur les places de la rencontre Clermont-Toulouse dès leur mise en vente sont rentrés dans leur frais. Largement même ! S'il a fait froid et que le vin chaud était le bienvenu pour ne pas voir les doigts et orteils se congeler, ils ont assisté à ce qui restera certainement comme le plus beau match de l'année 2007. A quelques jours de la bascule dans la nouvelle année, Clermontois et Toulousains n'ont pas eu peur du gel et la bâche chauffante empruntée opportunément aux Grenoblois aura permis de maintenir la pelouse praticable. Sans ça, la rencontre aurait certainement dû être annulée et cela aurait été ô combien dommageable.

Dans ce Top 14 à couteaux tirés où le nombre d'essais inscrits par journée n'a pas dépassé la barre des 16 réalisations, ce choc au sommet a tenu toutes ses promesses. Loin des guerres de tranchées qui font rage chez ceux qui ont plus peur de perdre que de jouer, Toulouse et Clermont ont résolument tourné leur jeu vers l'offensive.

Prise de risque offensif

Les courses chaloupées de Rougerie ont fait se lever comme un seul homme Marcel-Michelin. L'ailier international rappelait ainsi à ceux qui voient (à raison) en Julien Malzieu un international en puissance que c'est bien lui qui a disputé les deux derniers Mondiaux et que cette place au sein de l'élite du rugby français est loin d'être usurpée. Pour lui répondre, un certain Cédric Heymans, replacé pour l'occasion à l'arrière. Le Toulousain a enclenché notamment une course diabolique de la ligne médiane après deux turn-over pour finir aux pieds des poteaux. Une action splendide tout simplement. Une prise de risque maximale alors que le soutien n'a eu de cesse de l'appeler. Après la rencontre, Heymans lui-même confiait à nos confrères de Canal+ qu'il savait pertinemment qu'un énorme savon l'aurait attendu s'il avait gâché cette occasion. "Je voulais passer des fêtes au chaud, sans me prendre une engueulade. Je savais bien qu'il fallait que j'aille au bout. Mais j'avoue que, après mes deux crochets intérieurs sur les deux avants (Audebert et Smit, ndlr), je ne sais plus trop ce que je fais. J'entends Florian et Vincent m'appeler, mais..."

Voilà en gros ce qui fait la classe d'écart entre Toulouse (malgré douze changements !), Clermont qui aligne les performances de niveau international depuis un mois et le reste des équipes du Top 14 diminuées par les blessures et le manque de moyen. Dans les bilans de fin d'année, ce match soldé finalement par une victoire auvergnate (21-17) a trouvé sa place au sommet du podium des plus beaux "tops".

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