Paris encore bredouille

Par Rugbyrama
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En clôture de la 5e journée du Top 14, Paris s'incline à Sapiac devant Montauban (24-16). Le Stade Français, qui n'est pas parvenu malgré une forte domination en fin de match à arracher le bonus défensif, devra attendre l'année 2008 pour espérer vaincre à

Paris le sait : Sapiac n'est pas vraiment une terre d'accueil pour son rugby. Une vérité installée depuis juin 2000 et qui n'était pas propice à un réveil des troupes de Fabien Galthié à l'extérieur. Pourtant, les Stadistes auront tout tenté dans le money-time. Mais le Stade Français balbutie hors de ses bases , peine dans ses transmissions de balle, fait parfois des mauvais choix dans ses temps de jeu. Montauban, toujours aussi habile à bouger les "gros" du Top 14 et à régaler son public à la maison, n'en demandait pas tant (24-16).

D'ailleurs, si le 25 décembre tombe pourtant bien mardi prochain, les trente acteurs engagés dans ce match de clôture de la 5e journée du Top 14 ont distribué, à leur manière, une ribambelle de cadeaux au public de Sapiac. Les Tarn-et-Garonnais, notamment, entament leur ronde les premiers. Toujours aussi enthousiaste et prompt à fondre sur le porteur du ballon, Montauban étouffe Paris. Fauqué manque de priver d'entrée les Stadistes de leur magicien en chef, Juan Martin Hernandez. Sonné lors d'un contact, l'Argentin reste sur la pelouse mais se manque à la réception d'une chandelle. Cassin en profite pour porter la première estocade (3e, 7-0), essai transformé par Fortassin. Heureusement pour Paris, Hernandez reprend ses esprits. Deux pénalités lui permettent de ramener les siens vers la lumière (9e et 20e) et à un tout petit point de Montauban.

Hernandez n'a pas suffi

Mais l'effet Hernandez est à l'image de son équipe à l'extérieur... éphémère. Déjà bousculé par Fauqué en début de partie, El Mago voit un de ses dégagements contrés par le stratège montalbanais. Ce dernier pousse le vice jusqu'au bout et file à l'essai (27e, 14-6), contre meurtrier transformé par Fortassin. Dur pour le Stade Français, qui se montre alors dominateur dans le jeu, délicat pour Hernandez, qui est bien l'un des rares Stadistes à surnager dans son camp. L'ouvreur parisien a beau sortir quelques arabesques de sa boîte à malice, le Sud-Américain se sent bien seul. Un drop de quarante mètres (29e) et même un essai inscrit tout seul, comme un grand, au bénéfice d'une chandelle pour lui-même (48e) ne suffisent pas hélas à faire décoller Paris. Ni à rapprocher les Franciliens d'un possible point de bonus défensif.

Quand ce n'est pas Fortassin qui répond au drop d'Hernandez (31e), c'est Sa qui impose tout la force de caractère des siens en allant scorer le troisième essai tarnais d'un pick and go rageur (45e). El Mago lui répondra bien au prix d'un bel exploit individuel... puis plus rien. Au tableau d'affichage, le score ne bougera plus. Physiquement émoussés, les Montalbanais vont plier, certes mais ne jamais rompre. Pas le genre de la maison. Les Stadistes alignent les temps de jeu mais il y a toujours un petit grain de sable pour venir enrayer le moteur francilien. Bergamasco a les mains qui glissent (74e), Charlon est trop court sur un coup de pied à suivre d'Hernandez (79e). Le tout sous les yeux de Fabien Galthié, bien conscient des lacunes de son équipe hors de Jean-Bouin. Et quand s'ajoute aux soucis collectifs parisiens une véritable muraille défensive adverse, la messe est dite.

En ces temps de partage et de fête, Paris conclut l'année 2007 sur une fausse note et n'aura même pas en guise de consolante un petit point de bonus défensif. Non, Montauban (4e) n'était pas d'humeur à partager ses biens à Sapiac samedi soir, au détriment des champions de France en titre (7e). Ce n'est pas son public, gâté durant 80 minutes, qui ira se plaindre du contraire.

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