Brunel attend de voir

Alors que Toulouse entrait seulement sur la pelouse de Brive vendredi dernier, Jacques Brunel savourait la victoire de son Usap à Auch. Déjà concentré sur la venue des finalistes de la H Cup à Aimé-Giral ce mardi soir, le manager catalan s'inquiétait déjà de la préparation de ce match en retard : "Tout ce qui sera dit ou écrit dans les prochains jours sera faux", souriait l'ancien entraîneur national. Une façon de commenter en amont les futures déclarations de son homologue toulousain par rapport à la composition du Stade toulousain.

Brunel avait vu juste. Après la défaite concédée à Brive, Guy Novès a évoqué le déplacement en Catalogne et n'a pas hésité à parler de "rencontre amicale". Le manager haut-garonnais, évoquant l'obligation de laisser son groupe professionnel au repos pour préparer la demi-finale, a clairement fait savoir que son équipe pouvait perdre les trois derniers matchs de la phase régulière. Pourtant le Stade toulousain n'est pas coutumier des impasses, grâce notamment à sa profondeur de banc.

Toulouse avec cinq pros?

C'était le cas à Castres, lors d'un autre match disputé en semaine le mercredi 7 mai. Guy Novès avait attendu le dernier moment (la rencontre avait failli commencer en retard à cause d'une feuille de match vierge quelques minutes avant le coup d'envoi) pour dévoiler sa formation avec, au final, plusieurs internationaux alignés. Et Toulouse l'avait emporté sur la pelouse d'une équipe de Castres qui révait alors de phase finale.

Jacques Brunel ne veut pas que cette histoire se répéte à Aimé-Giral. Il reste donc sur ses gardes : "On sait comment ça se passe avec Toulouse. Et puis, il y a un tel potentiel dans ce groupe." Jusqu'au coup d'envoi, l'entraîneur de Perpignan ne voudra pas croire que le Stade toulousain va laisser reposer ses cadres et faire jouer les espoirs. Pourtant, et c'est assez rare, Guy Novès a donné des pistes sur sa composition d'équipe. Nicolas Bézy devrait évoluer à la mêlée et seuls cinq joueurs du groupe professionnel (Courrent, Montès, Mermoz, Du Toit et Lacombe) pourraient prétendre à une place de titulaire. A moins que Jacques Brunel n'ait raison.