Biarritz à la relance

La musique d'entrée des joueurs sur la pelouse du Stade d'Aguilera avait donné le ton : "The show must go on" crachaient les enceintes biarrotes. Pas de doute, le message a été entendu. En battant Montpellier, Biarritz a ainsi conservé ses chances de qualification pour les demi-finales du Top 14, même si ces dernières demeurent hypothétiques.

La mauvaise série du B.O, associée au prochain départ de Betsen qui a signé cette semaine aux London Wasps et des tribunes loin d'être remplies, laissent planer une curieuse atmosphère lors des premières minutes du match. Beaucoup plus investis, les Montpelliérains les dominent outrageusement mais McHugh et Trinh-Duc, qui manquent respectivement deux pénalités et un drop, ne peuvent pas donner un avantage concret aux leurs. Après avoir fait le dos rond, le B.O va peu à peu sortir de sa coquille. Moins de fautes d'indiscipline en défense et moins d'en-avants en attaque : la recette est infaillible.

Le rideau de fer

Et Dupuy, sur son premier coup de pied, ouvre enfin le score (3-0, 18e). Toujours ce fameux réalisme basque... mais les hommes de Lagisquet, en dépit de leurs doutes actuels, sont aussi capables de panache, à l'image de cette action d'école conclue par Benjamin Thierry (10-0, 32e). Un essai aussi magnifique que logique.

La reprise est la copie conforme de la première période avec une équipe du B.O qui plie sans rompre, épuise les jeunes Montpelliérains, et place quelques flèches meurtrières en contre. Dupuy ajoute ainsi trois points sur pénalité (13-0, 46e) avant que Ngwenya ne suive un mouvement amorcé par l'Argentin Marcelo Bosch pour aplatir derrière la ligne du MHRC (20-0, 70e). Septième essai pour l'Américain : pas mal pour l'ailier, quand on connaît les difficultés offensives de Biarritz, seulement 12e attaque du Top 14... En revanche, la défense n'a rien à envier à personne. Avec cette victoire (20-0), les Basques confirment leur incroyable solidité au Stade Aguilera. En effet, ils n'ont encaissé que 25 points lors de leurs six derniers matchs à domicile ! Une statistique de champion. Il ne reste plus qu'à mettre l'attaque au diapason...