Narbonne déjà condamné?

"Si quelqu"un peut nous entendre là-haut, qu"il nous aide un peu à récupérer quelques points et pour le reste, je compte sur l"enthousiasme des joueurs pour sauver Narbonne... " Jean-Marie Bisaro en appelle aux forces extérieures pour sauver son club. Presque un aveu d'impuissance... Sur le terrain, Narbonne n'en finit plus de s'enliser. Après sa défaite à Bayonne, le RCNM s'était retrouvé en position de relégable pour la première fois depuis la fin de l'été. Le nouveau revers concédé contre Toulouse a carrément installé les Audois en dernière position. A trois journées de la fin, l'heure est grave.

Face à Toulouse (vainqueur 41-10), il n'y a pas grand chose à reprocher aux hommes de Régis Sonnes et Pierre Chadebech, battus par (beaucoup) plus forts qu'eux. "Toulouse a cette capacité a cette capacité à accélérer sur tous les ballons. Les joueurs ont lutté jusqu'au bout, mais pour battre Toulouse, il aurait fallu sortir le match parfait", témoigne Chadebech. " Nous avons été exemplaires, mais franchement, on n'a pas eu l'impression de boxer dans la même catégorie. Il n'y a vraiment pas eu photo ", confirme Bisaro.

Brive et Albi pour finir

L'orage toulousain essuyé, les Narbonnais se voient proposer un défi à peine plus simple le week-end prochain, à Bourgoin. Même si le CSBJ est démobilisé en cette fin de saison, gagner à Pierre-Rajon ne relève pas de la sinécure. Narbonne, qui compte aujourd'hui deux points de retard sur le premier non-relégable, n'a pourtant plus vraiment le choix. "Il y a trois matches, il faut en gagner deux", constate froidement Pierre Chadebech. Les deux derniers épisodes du championnat, à domicile face à Brive, puis à Albi, soit les deux concurrents directs pour le maintien qui précèdent le RCNM au classement, promettent d'être décisifs et bouillants.

Pris dans une spirale négative depuis de longues semaines, le Racing a-t-il encore les moyens d'inverser la tendance? "J'ai quand même bon espoir quand je vois ce qu'on fait aux entraînements et des joueurs qui se rebellent sur le terrain", confie Bisaro dans les colonnes du Midi Libre. Mais il sait pertinemment que le mal, profond, ne date pas d'aujourd'hui: "Ça fait trois ans que je suis là. La première saison a été simple. La deuxième plus compliquée. Aujourd'hui, ça devient critique."

Ironie du destin, le club s'apprête à célébrer son centenaire au cours d'une garden party. 2000 personnes sont attendues, parmi lesquelles d'anciennes gloires du RCNM, comme les Spanghero, Jo Maso ou Didier Codorniou. La fête est prévue le 12 mai, juste après le match à domicile face à Brive, qui pourrait sceller le dénouement de la saison narbonnaise. Le glorieux passé se mêlera alors à un avenir plus incertain que jamais...