Picamoles: "Je ne m'emballe pas"

Par Rugbyrama
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Louis Picamoles, le jeune 3e ligne de Montpellier, garde les pieds sur terre malgré des performances de haut niveau ces dernières semaines. A 21 ans, il ne veut pas griller les étapes et pense avant tout à sauver le MHRC de la relégation. Après, il verra

Montpellier joue son maintien à Perpignan samedi. L'objectif est-il de ramener un point?

L.P: Non, on veut gagner là-bas. La victoire devant Biarritz nous a fait prendre conscience que c'était possible et nous a donné confiance. Si on tire tous dans le même sens et que l'on respecte les objectifs à l'entraînement cette semaine, c'est possible. On sait très bien que Perpignan joue sa place en demi-finale et que l'Usap sera motivé car c'est le dernier match de cadres comme Bernard Goutta. Mais on va à Aimé-Giral pour gagner. Avec un point, on sera encore dépendant du résultat des autres clubs.

A titre personnel, vous a pris une autre dimension ces derniers temps au point qu'on parlait de vous pour la tournée des Bleus. Qu'est ce qui a changé?

L.P: On m'a fait confiance. Je cours derrière ça depuis longtemps et là, ça m'a rassuré. Je me suis libéré sur le terrain grâce à la confiance des entraîneurs. Je me sens de mieux en mieux dans le groupe et mon niveau de jeu suit. Il augmente à chaque rencontre. Je m'exprime et je prends de plus en plus de plaisir.

A l'image de vos partenaires Trinh-Duc et Ouedraogo, vous devez être convoité. Avez-vous reçu des propositions?

L. P: Non et je m'occupe pas de ça pour le moment. Mon seul objectif, c'est le match à Perpignan. La trêve sera assez longue pour décider de l'avenir. Il reste un match pour sauver le club. Je n'ai que ça dans la tête. J'aurais le temps de voir après.

Malgré tout, jouer l'Europe, et régulièrement, c'est forcément une envie...

L.P: C'est celui de tout joueur. Jouer au plus haut niveau et ça, c'est la Coupe d'Europe. Je ne veux pas griller les étapes trop vite. Il faut que ce soit un objectif à long terme et pas que cela devienne un blocage. Ça ne fait que dix matches que je joue en Top 14. Je n'ai pas la prétention de dire que je peux jouer dans n'importe quel grand club. Il faut remettre les choses à leur place. Pour l'instant, ça se passe bien à Montpellier. J'enchaîne les matches. On verra bien ce qui se passera à la fin de la saison, si Montpellier descend ou pas.

Sachant que Bernard Laporte a pris des joueurs de Pro D2, même de Fédérale pour la tournée en Nouvelle-Zélande, vous n'avez pas été déçu de ne pas en être?

L.P: Non, parce que me voir sur la liste des prétendants, c'était déjà inespéré. C'est en tout cas une motivation supplémentaire pour travailler, emmagasiner du temps de jeu et évoluer un jour à ce niveau qui est celui que tout joueur souhaite toucher. Porter le maillot des Bleus, c'est prestigieux. Mais ce que je disais au sujet d'un départ pour un grand club, c'est pareil pour l'équipe de France. Il ne faut pas s'emballer et garder les pieds sur terre. J'ai encore du boulot avant d'atteindre le niveau international.

On murmure que vous seriez sur une liste de réservistes en cas de blessés...

L.P: Ah bon? Je ne suis pas au courant...

Une dernière chose sur la prononciation de votre nom. On entend beaucoup de versions.. Alors Picamoles ou "Picamolès"?

L.P: Ah (rires)... Picamoles. On ne prononce pas le "S".

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