Leur baptême du feu

Par Rugbyrama
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Ils sont six à fêter leur première sélection face aux All Blacks, samedi, à Auckland. Un sacré baptême du feu, face à la référence ultime du rugby mondial. Voici les nouveaux visages du XV de France.

"Je les convoquerai dans ma chambre pour leur rappeler que cette sélection va les faire changer de statut, a déclaré Jo Maso. Grégory Le Corvec ne sera plus par exemple, joueur de l'Usap, mais international de l'Usap."

Pour ce changement de statut, les nouveaux sont invités à un baptême du feu, ou de l'air, ça dépend. "Un baptême tout court," estiment pour leur part Nicolas Durand, coéquipier de Grégory Le Corvec et Julien Pierre.

Pour le coup, c'est peu de dire que ces jeunes n'ont pas froid aux yeux. Un des anciens du groupe, Christian Califano, se retrouve un peu en eux. Alors qu'il allait aborder son premier match avec les Bleus en 1994, il affichait, se rappelle-t-il, la même envie, mais aussi, le même recul.

"Une fierté"

Du haut de ses 23 ans, Benjamin Thiery, natif de Reims, est heureux d'être là et cela se sent (voir la vidéo de son interview, en cliquant ici!). Même son de cloche chez le Berjallien Jean-François Coux, 26 ans, qui profite de la mise à l'écart de Julien Laharrague. "Je serai vraiment le dernier des ânes si je ne donnais pas tout samedi sur le terrain. Nous sommes là pas par défaut, même si j'ai été appelé à la dernière minute pour pallier le forfait de Pépito Elhorga, mais parce que nous avons aussi nos qualités." En disant cela, Coux, tout sourire, lance un regard vers l'un des anciens du groupe Thomas Castaignède. "Il nous l'a dit. Ce maillot bleu est important, il a une valeur et nous avons une fierté."

Plus dans la retenue, Julien Pierre (26 ans), également Berjallien, s'est pour sa part tellement fondu dans le groupe qu'il ne s'était même pas aperçu être l'un des deux seuls bleus du pack. Il faut dire qu'il jouera aux côtés de Pascal Papé avec qui il a évolué trois années en club. De quoi rassurer. "Quand même, ce qui m'impressionne chez les Blacks, c'est que ce petit pays de 4 millions d'habitant pourrait aligner deux, voire trois équipes de rugby de même valeur."

L'Agenais Arnaud Mignardi vit cette tournée comme une éclaircie après l'épisode douloureux de la relégation de son club en Pro D2. Lui aussi en est persuadé, il y a tout à gagner et rien à perdre (voir la vidéo, en cliquant ici!.) "Les Néo-Zélandais ont raison : ce n'est pas l'équipe de France, conclut le Catalan Nicolas Durand, 24 ans. Mais nous avons le coq sur la poitrine et nous ne voulons pas passer pour des pipes. Il faudra être au point sur les bases. Et après inch allah !"

Voici les six joueurs qui intriguent les Néo-Zélandais au plus haut point et " qui sait ? interpelle Castaignède. Ils joueront peut-être le Mondial dans quatre ans !" Qui sait en effet?

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