L’Angleterre se reprend et corrige le Japon

Par Rugbyrama
  • International - Joe Cokanassiga
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Publié le Mis à jour
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TEST MATCH - Il était urgent de réagir pour les Anglais, battus le week-end dernier par l’Argentine. Toujours à Twickenham, Owen Farrell et ses coéquipiers ont atomisé les Japonais (52-13), trop tendres et imprécis face à la puissance anglaise. Le sélectionneur Eddie Jones peut souffler, l’Angleterre n’entre pas (encore ?) en crise.

Après la défaite contre les Pumas, la troisième consécutive à Twickenham, les critiques s’abattaient sur le sélectionneur Eddie Jones, en poste depuis 2015. "Défaite lamentable" titrait le site spécialisé Rugby Pass, "une équipe prise dans un malaise grandissant, qui a commencé avec Eddie Jones", expliquait quant à lui The Telegraph. L’ancien sélectionneur Clive Woodward, fustigeait dans le Daily Mail les choix et la stratégie de Jones.

En bref, beaucoup de signaux d’une nation en proie à une crise profonde et un Eddie Jones en sursis avant la rencontre capitale face au Japon. Quel visage montrera l’Angleterre dans un an à la Coupe du monde ? Personne ne le sait, mais après ce large succès maîtrisé de plus de cinquante points face aux Nippons (52-13), les Anglais s'offrent un petit répit dans le marasme actuel.

La Rose n’est certes pas très fraîche mais elle reprend tout de même des couleurs. Avant la rencontre, la pression pesait sur les épaules d’Owen Farrell, capitaine courage mais souvent abandonné ces derniers temps. Dès les premières minutes, le ton était donné. Agressifs, dominants à l’impact, les Anglais marquaient les premiers points avant d’inscrire un essai grâce à l’arrière Freddie Steward à la suite d'une belle combinaison sur une action en première main (10-0).

Steward homme du match, la défense anglaise aussi

Si l’arrière anglais a été désigné homme du match, c’est surtout la défense anglaise qu’il faut mettre en avant. Constamment durant la rencontre, les joueurs d’Eddie Jones ont perturbé les attaques nippones, en montant très rapidement sur le porteur de balle, parfois à la limite certes, mais toujours dans la règle. Ainsi, les Japonais ont commencé à faire tomber beaucoup de ballons, offrant des turnovers aux locaux. Juste avant la mi-temps, Guy Porter punissait d’ailleurs la prise de risque adverse en aplatissant l’essai du break (24 à 6). Le score étant fait, la deuxième période était toute aussi à l’avantage des Anglais, qui aggravaient de plus en plus le tableau d'affichage. Marcus Smith, dont l’association avec Owen Farrell fait encore débat Outre-Manche, inscrivait deux essais dont le sixième et dernier du match (52-13).

Freddie Steward n’a pas été désigné homme du match pour rien. L'arrière anglais a réalisé une grosse partie. D’abord en étant décisif sur le premier essai, puis également sur le deuxième en décidant (enfin !) de relancer un bon ballon de récupération. Dans une rencontre où l’Angleterre n’a pas été flamboyante, et il faut le préciser malgré l’étendu du score, le joueur de Leicester a pris ses responsabilités, et n’a de cesse voulu emballer la rencontre, alternant bien entre jeu au pied et relances. Il termine la rencontre avec deux réalisations.

Des Japonais décevants à une semaine des Bleus

Que dire des Japonais, qu’on avait quittés proches d’un exploit face aux All Blacks fin octobre, et qui aujourd’hui sont passés complètement à côté de leur match ? A une semaine de la rencontre face au XV de France, les joueurs de Jamie Joseph ont multiplié les fautes de main. Des imprécisions, des maladresses, qui furent bien négociées par des Anglais redevenus le temps d’un match cette équipe capable de profiter de la moindre faille. Alors les Japonais ont bien sauvé l’honneur avec l’essai de Saito après un bon travail de Dearns, mais le jeu d’évitements, de mouvements, habituellement leur marque de fabrique, n’a pas existé à Twickenham. Au contraire, les joueurs nippons ont joué la tête à l’envers. Si les Bleus devront se méfier tout de même du réveil des coéquipiers de Sakate, il y avait aujourd’hui deux classes d’écart entre les deux équipes. Et ce n'était pas la grande équipe d'Angleterre !

Le vrai test pour cette sélection de la rose interviendra le week-end prochain face à la Nouvelle-Zélande (avant un choc contre l’Afrique du Sud). Cette rencontre en dira sûrement plus sur le réel niveau du XV de la Rose, tandis que les Japonais affronteront le XV de France le 20 novembre prochain.

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