L'antisèche : hormis vingt minutes angoissantes, les Bleus ont fait le boulot

  • Yoann Huget (France)
    Yoann Huget (France)
  • Yoann Huget (France)
    Yoann Huget (France)
  • Romain Ntamack (France) contre l'Italie
    Romain Ntamack (France) contre l'Italie
  • Louis Picamoles (France)
    Louis Picamoles (France)
Publié le
Partager :

TEST MATCH - Le XV de France a largement battu l’Italie pour son dernier match de préparation à la Coupe du monde (47-19). Très indisciplinés durant vingt minutes en première période, les Bleus ont ensuite déroulé face à une Squadra Azzura rapidement dépassée.

Le jeu : Une fois que les Bleus se sont calmés, l’Italie n’a plus existé

Comme lors des deux tests précédents, le XV de France n’a pas tardé à marquer son premier essai, avec cette fois le revenant Yoann Huget à la finition (3e). Bien loin d’être libérés par ce début canon, les Bleus ont multiplié les fautes, permettant aux Italiens d’investir leur camp. C’est ainsi que Mattia Bellini a jeté un coup de froid dans le Stade de France déjà pas très chaud, à la conclusion d’une pénalité rapidement jouée par Sergio Parisse (20e). À treize contre quinze, près du précipice, les Bleus ont sorti la tête de l’eau toujours grâce à Huget en contre (essai de pénalité, 24e).

Yoann Huget (France)
Yoann Huget (France)

La fin du stress pour les hommes de Jacques Brunel, qui, repassés devant au score, ont eu un match bien plus facile ensuite. Camille Chat a tué tout suspense à la demi-heure de jeu (31e) et ses coéquipiers ont enchaîné en seconde période face à des Italiens de plus en plus dépassés. Antoine Dupont (43e), Arthur Iturria (47e), Romain Taofifenua (59e) et Thomas Ramos (74e) ont donné au score des allures de raclée pour des Italiens qui ont quand même réussi à aplatir par deux fois en seconde période (51e, 67e).

Les joueurs : Huget et Ntamack ont marqué des points

Absent lors des deux premiers tests, Yoann Huget avait des fourmis dans les jambes et cela s’est vu. L’ailier toulousain a ouvert son compteur dès la troisième minute de jeu sur la première action française. Il a ensuite sorti une énorme épine du pied au XV de France en obtenant, en contre, un essai de pénalité alors que son équipe était à treize et très mal embarquée. Ouvreur et buteur, Romain Ntamack s’est également distingué en animant bien le jeu, plaçant notamment quelques transversales au pied très bien senties pour Huget (40e, 44e), et a réussi un très joli 5/6 au but. Match rassurant également pour Camille Chat, qui n’a pas perdu de lancer en touche. De son côté, Sofiane Guitoune avait à cœur de marquer, un peu trop même, oubliant par deux fois un partenaire pour un essai tout fait (44e, 57e). Côté italien, Mattia Bellini sort de ce match avec un doublé et Jake Polledri s’est offert l’essai le plus improbable de l’année.

Romain Ntamack (France) contre l'Italie
Romain Ntamack (France) contre l'Italie

Le facteur X : les Bleus champions de l’entame

Lors du premier match de l’été à Nice contre l’Écosse A’ (32-3), Alivereti Raka a mis moins de deux minutes pour faire parler la poudre lors sa première sélection. À Murrayfield (17-14), Damian Penaud a pris une minute de plus pour marquer sur une interception. Ce vendredi, Yoann Huget a concrétisé la première action française, également à la troisième minute de jeu. S’il reste encore des zones d’ombre sur le niveau des Bleus, ils ont au moins montré leur capacité à entrer très rapidement dans leurs matchs durant cet été.

La stat’ : 14

Le XV de France a largement battu l’Italie mais s’est aussi montré particulièrement indiscipliné, surtout en première période, avec un score hallucinant de neuf pénalités en à peine plus de vingt minutes et deux cartons jaunes dans la musette (Picamoles et Slimani). Les Bleus ont ensuite réduit la voilure sur ce point, terminant le match à 14 pénalités. Ce qui reste quand même beaucoup pour un match international face à une opposition bien faible.

Louis Picamoles (France)
Louis Picamoles (France)

La question :

Avec deux larges victoires en trois matchs, le XV de France a pu engranger de la confiance comme rarement ces deux dernières années. Est-elle pour autant prête à relever le défi de sa poule de la mort au Japon ? Difficile de le dire, alors que la première victoire en question était face aux remplaçants écossais et la seconde contre l’Italie, pas vraiment un phare du rugby mondial et qui l’a encore prouvé ce vendredi. Entre les deux, la défaite insipide à Murrayfield a replongé les Bleus dans leurs interrogations. L’opposition sera d’un autre calibre contre l’Argentine et l’Angleterre et il convient désormais au staff tricolore, après avoir officialisé sa liste finale pour le Mondial lundi, de se servir de ce qui a le mieux marché durant ces trois matchs et de vite tenter de gommer le reste.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?