Les Fidji en pensant au Mondial pour les Bleus

Avant même le début de cette tournée d'automne, le sélectionneur Jacques Brunel avait insisté sur l'importance de trouver une épine dorsale pour créer un collectif fort au sein de son équipe de France. Il avait insisté sur sa volonté de donner du temps et de la confiance aux joueurs de l'axe 2, 8, 9, 10, 15, pour enfin travailler dans la continuité. Il a tenu sa promesse entre le premier test face à l'Afrique du Sud et celui remporté face à l'Argentine à Lille, n'effectuant que deux changements, malgré un groupe de trente et un joueurs à disposition. Le dernier test face aux Fidji va-t-il changer la donne ?

Au moment de rejoindre le CNR de Marcoussis, le staff tricolore n'avait pas encore un avis tranché sur la question, à en croire l'entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde : "On doit tenir compte de l'état des troupes d'un point de vue physiologique. L'équation est difficile entre l'envie d'être dans la continuité avec une grosse épine dorsale, qui se dégage actuellement, et celle de créer un groupe. Il commence à se dessiner mais on espère vraiment trouver une équipe, je parle de vingt-cinq ou trente mecs qui ont un vécu ensemble."

Surtout l'encadrement du XV de France sait qu'il doit pouvoir compter sur un éventail de joueurs plus large notamment en raison du calendrier de la prochaine Coupe du monde au Japon, où il est évident que le même quinze titulaire ne pourra pas enchaîner les quatre rencontres de la phase de poule alors ce dernier match face aux Fidjiens pourrait servir de test. "Sans tout dévoiler, poursuit Jean-Baptiste Elissalde, Il y aura une ossature solide mais aussi le besoin de concerner tout le monde. Il ne faut pas oublier qu'au Japon, on va jouer deux matchs en cinq jours. L'idée est de construire une équipe au sens large."

Dans le casse-tête qui se présente à Jacques Brunel et son staff, il faudra prendre compte la présence de Maxime Médard. Blessé à la suite d'un choc dès la 2e minute et remplacé par Benjamin Fall, l'arrière du Stade toulousain a passé avec succès le protocole commotion et peut postuler pour le dernier test comme l'a confirmé Jacques Brunel : "Il a pris un choc sur la tête et a subi une petite commotion. Il m'a dit qu'il avait cherché à se relever vite et cela lui a causé un trouble. Par précaution, on n'a pas envisagé de le faire revenir. Mais, a priori, ce n'est rien. Il va suivre la procédure normale et connaître une semaine de reprise d'entraînement. Cela ne devrait pas avoir d'incidence sur le week-end prochain."