Brunel : "Sur un match, on peut gagner tout le monde"

"Je ne dis pas qu'on va gagner la Coupe du monde, car aujourd'hui, les Néo-Zélandais sont devant toutes les nations. Mais on sait très bien que, sur un match, ils peuvent trébucher". Depuis quelques semaines, Bernard Laporte multiplie les sorties médiatiques pour booster la côte des Bleus lors de la prochaine Coupe du monde. Malgré les résultats en berne du XV de France, le président de la FFR tente de chasser la sinistrose entourant l’équipe nationale en ressortant le bon vieil argument : sur un match, tout est possible.

J’espère que dans les semaines à venir, on va encore avancer pour avoir quelques ambitions

Pour décrocher le Graal, les Bleus devront déjà parvenir à enchaîner des victoires. Mais pour Jacques Brunel, l’horizon est plus dégagé qu’il n’y paraît. "On est parti de loin, on ne gagnait pas beaucoup. On est en train de gagner un petit peu. On est en train de constituer une ossature, nous confie le sélectionneur. On est en train de créer une complicité, j’espère une efficacité. On ne peut pas dire aujourd’hui qu’on peut avoir un espoir quelconque mais il me semble qu’on avance et qu’on construit quelque chose d’intéressant. On sent qu’il y a un enthousiasme à l’intérieur. C’est le passager obligé, j’espère que dans les semaines à venir, on va encore avancer pour avoir quelques ambitions."

On a l’espoir d’avoir un rôle à jouer prochainement

A ce jour, quelles sont les adversaires du XV de France qui ont marqué les esprits du staff ? "L’Irlande m’a impressionné, glisse Brunel. Mais cette Irlande là, on connaissait sa qualité. On a été proche d’eux. Ils ont cette qualité d’être capable d’imposer leur jeu pendant une période très, très longue. Ils sont aujourd’hui quasiment à la hauteur des All Blacks. Notre challenge, lors du prochain Tournoi des 6 Nations, sera d’affronter chez eux les favoris, l’Irlande et l’Angleterre. Mais il me semble qu’on n’est pas loin. On se dit aussi qu’on n’est pas loin de l’Argentine et de l’Afrique du Sud. On est dans la course. On ne va pas faire de plan sur la commette mais si on continue ce processus de construction, sur un match, on peut battre tout le monde. On a l’espoir d’avoir un rôle à jouer prochainement. " Et si possible, pas un rôle de figurant.