Penaud : "Forcément, on ramasse..."

  • Damian Penaud
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XV de FRANCE - Le trois-quarts centre clermontois, Damian Penaud, fut le premier samedi soir à se présenter en salle de presse après le sombre match nul des Bleus concédé face au Japon (23-23). Visage sombre, nœud de cravate bricolé, il a pourtant pris ses responsabilités et n'a pas mâché ses mots.

Quel était votre sentiment après le match nul concédé face au Japon ?

"Très déçu. On a joué contre un très belle équipe du Japon, qui ne cesse de progresser. De notre côté, nous n'avons pas mis les ingrédients nécessaires pour gagner un match de rugby. Dans deux ans, le Japon accueille la Coupe du monde et si ça continuer comme ça, je pense vraiment que cette équipe sera très dangereuse."

Guy Novès a parlé de manque de confiance au sein de l'équipe. Est-ce réellement ce qui vous plombe ?

"Après cinq défaites consécutives, forcément il y a un manque de confiance et ça se ressent sur le terrain. Après, on n'a pas su exploiter les faiblesses japonaise. L'entame de match a été difficile et cela nous a perturbé. On n'a pas su se mettre en confiance, justement."

Avez-vous joué la trouille au ventre ?

"Je ne sais pas... On a essayé de faire ce qu'on peut. Seulement, avec ce genre de contexte et après autant de défaites, on ne sait plus quoi faire. On est encore passé à côté. Il faut vite se remettre en question."

Comment expliquez-vous le manque de vitesse dans les transformations de jeu ?

"Ils avaient tout simplement plus d'envie que nous. Dans les rucks, on n'y était pas. Dès qu'on passait par le sol, on avait droit à un ruck lent. Il nous fallait quatre ou cinq secondes avant que le ruck ne soit vraiment propre. Ça n'aide pas quand on cherche à mettre de la vitesse. Les Japonais, c'est exactement ce qu'ils cherchaient à faire. Et eux, ils ont réussi."

Vous dites que les Japonais avaient plus d'envie que l'équipe de France. Trouvez-vous ça normal ?

"En tout cas, c'est là-dessus que ça s'est joué. Quand on avait le ballon, on n'a pas avancé, on a même perdu du terrain sur les phases de contact. Jouer en reculant, c'est compliqué. Quelque soit l'adversaire, si on ne met pas un peu d'envie, on ne peut gagner."

Ne souffrez-vous pas de la comparaison dans le volume de jeu global ?

"Défensivement, on a effectivement souffert car nous n'étions pas en place. Les Japonais se sont déplacés beaucoup plus que nous et beaucoup plus vite. On s'est trop concentré sur les zones de ruck, ce qui a libéré pas mal d'espace sur les extérieurs. Et puis, voilà, on a pris la marée. Ils ont joué dans toutes les zones du terrain, sans complexe. Et au rugby, quand on se déplace moins vite que l'adversaire, forcément on ramasse."

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