La cerise sur le gâteau bleu ?

Par Rugbyrama
  • Melvyn Jaminet avec les Bleus contre l'Australie.
    Melvyn Jaminet avec les Bleus contre l'Australie.
  • XV de France - Fabien Galthié en Australie
    XV de France - Fabien Galthié en Australie
Publié le Mis à jour
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TEST MATCH - Malgré un groupe jeune et peu expérimenté, la tournée d'été du XV de France en Australie est d'ores et déjà réussie, avec un premier succès depuis 31 ans sur l'île-continent. Mais elle pourrait l'être plus encore en remportant la "belle" samedi (12h05) à Brisbane. Après avoir gagné un match, les Bleus veulent maintenant gagner la tournée.

Raphaël Ibanez était encore un talonneur international la dernière fois que les Bleus se sont adjugé une série estivale, en allant s'imposer en 2006 chez la modeste Roumanie (62-14) et en Afrique du Sud (36-26). Ils se sont contentés de miettes depuis - une victoire en Nouvelle-Zélande en 2009 et deux en Argentine en 2012 et 2016 - et ont ramené quelques valises mémorables, au point de remettre en cause l'utilité de ces longs déplacements au bout de saisons déjà éprouvantes.

La question s'est posée à nouveau cette année : à quoi bon aller en Australie et devoir y subir une quarantaine stricte pour aller défier l'une des meilleures équipes au monde sans les finalistes du Top 14, ni la plupart des cadres, blessés ou ménagés? Les "seconds couteaux" habituels y ont répondu sur le terrain, en ne s'inclinant d'abord qu'après la sirène (23-21) la semaine dernière à Brisbane à la suite d'un cafouillage malheureux, puis en signant mardi à Melbourne la première victoire française chez les Wallabies (28-26) depuis juin 1990.

"Tout à gagner"

"Nous voulions que cette tournée soit révélatrice des potentiels et à ce niveau-là, nous sommes évidemment déjà satisfaits", a commenté jeudi Ibanez, désormais manager général des Bleus. "Cette tournée va nous permettre de nous projeter vers les prochaines échéances internationales", a-t-il ajouté, avec "en ligne de mire la Coupe du monde 2023" en France.

Le rugby français a déjà fait étalage en Australie de son énorme réservoir, avec quelques casse-tête à venir pour le sélectionneur Fabien Galthié et ses adjoints, notamment en troisième ligne ou au centre. Mais la tournée n'est pas encore terminée et le XV de France, deuxième des deux dernières éditions du Tournoi des six nations, a l'occasion de concrétiser enfin les progrès effectués sur le plan du jeu depuis l'arrivée du nouveau staff.

"Gagner une tournée, ce n'est pas arrivé depuis très longtemps dans l'hémisphère Sud. Le groupe n'a qu'une envie, c'est gagner ce match", a affirmé vendredi le troisième ligne Anthony Jelonch, promu capitaine pour cette tournée, en l'absence de Charles Ollivon, blessé. Galthié a forcément revu sa copie pour la "belle" décisive, programmée quatre jours seulement après le succès historique de Melbourne, avec sept changements dans son XV de départ, en partie dictés par des blessures et le niveau de fraîcheur.

XV de France - Fabien Galthié en Australie
XV de France - Fabien Galthié en Australie

Lourde responsabilité pour Hastoy

Touché à la cheville, le Toulonnais Gabin Villière cède notamment sa place sur l'aile gauche à Teddy Thomas, l'un des joueurs les plus expérimentés du groupe (27 sélections), resté en tribunes jusque-là.

Auteur d'une très belle saison avec Pau, l'ouvreur Antoine Hastoy aura pour sa première sélection, à 24 ans, la lourde responsabilité de conduire le jeu des Bleus, à la place du Toulonnais Louis Carbonel, relativement décevant lors des deux premiers tests. Il pourra s'inspirer de l'arrière de Perpignan Melvyn Jaminet (22 ans), imperméable à la pression face aux perches mardi (8 sur 8) alors qu'il n'a pas encore disputé le moindre match de Top 14, et qui est reconduit.

Ou se remémorer ce message concocté collectivement par les joueurs pour donner un sens à leur mission australe : "Parce que cette tournée est une opportunité de confirmer et de grandir, nous avons l'intention de tout donner. Parce que nos forces sont l'insouciance et la volonté du challenger, nous avons tout à gagner". C'est plus que jamais d'actualité.

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