Super Rugby : Matt Toomua trouve le format "dépassé"

  • Matt Toomua (Australie) face à l'Angleterre
    Matt Toomua (Australie) face à l'Angleterre
  • Matt Toomua
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SUPER RUGBY - L’ouvreur australien appelle à profiter de la crise du coronavirus pour repenser la compétition sudiste.

"Le modèle actuel est un peu vieillot et dépassé". C’est en ces termes que Matt Toomua a décrit le Super Rugby, créé il y a presque vingt-cinq ans, dans un long entretien sur le site Internet de la Fédération australienne. Le rugby étant en pause prolongé, l’international Wallaby (30 ans, 47 sélections), trouve que la crise du Covid-19 est "une chance pour repenser la compétition" et semble avoir réfléchi à la question en profondeur. "Quand le Super Rugby va reprendre, les difficultés ne seront pas derrière nous. En effet, entre les effets de la crise sanitaire sur l’économie et les coûts des déplacements qui vont exploser, comment cela va-t-il se passer ?", se questionne le joueur des Rebels, qui était le représentant des joueurs de Melbourne lors des négociations avec la Fédération.

Une position que Matt Toomua défend depuis longtemps puisqu’il s’était déjà exprimé en ce sens à son retour d’exil anglais, à Leicester, à l’été 2019, déclarant à l’époque que la compétition était peu séduisante pour les supporters : "Le Super Rugby est un produit difficile à vendre. Il vous faut dire aux supporters : "Levez-vous à 3 heures du matin pour nous regarder jouer à Johannesburg ou au Cap." Alors que quand vous êtes fans des Wests Tigers, en NRL, vous savez que votre équipe joue à 15 heures, probablement un samedi. Si ce n'est pas le cas, c'est probablement 17 heures, ce qui reste une heure conviviale. Notre produit n’est plus attrayant, il n’y a plus autant de ferveur." Des critiques qui avaient déjà fusées en 2016, lors de l’élargissement à dix-huit équipes, depuis abandonné.

Matt Toomua
Matt Toomua

Une position renforcée par l’incertitude sur la réouverture des frontières. Ainsi, Toomua prêche pour un format basé sur moins de déplacements. "Cela fait plusieurs années que de nombreuses voix demandent un format axé davantage sur les confrontations entre équipes d’un même pays, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Cette crise nous force presque à le faire, que ce soit à court terme ou même à long terme", renchérit-il.

Quant au joueur des Rebels, il y voit également un bénéfice individuel. "Le stress sur la vie familiale, le fait d'être plus souvent présent à la maison et de ne pas passer trop de temps loin de chez soi sera ne peut-être qu’un plus pour les joueurs", conclut-il.

Reste à voir comment cette proposition va être acceptée par la Sanzaar. A noter que les internationaux australiens ont notamment demandé, en contrepartie de la baisse de leur salaire, d’être associés à toutes les discussions concernant le futur des compétitions.

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