Nallet : "Envie d'être titulaire"

Comment expliquez-vous vos bonnes prestations actuelles ?

Lionel Nallet.- Je me sens mieux physiquement. Avant, je faisais un bon match et j'enchaînais avec trois rencontres catastrophiques. J'ai changé ma manière de me préparer et j'ai perdu huit kilos. Je me sens mieux pour me déplacer sur le terrain. Maintenant je sais aussi que je peux faire un match entier. Avant quand le match commençait je ne savais pas si j'allais tenir toute la partie. Aujourd'hui, je peux être à fond dès le début. Optimiser ma condition physique m'a changé la vie.

Comment-avez vous perdu huit kilos ?

L. N.- Je n'ai pas suivi de régime particulier mais je me suis surveillé et je me suis plus entraîné. J'ai aujourd'hui trouvé un bon équilibre. Je sais comment manger en fonction de ce que je fais à l'entraînement. J'ai appris à me connaître.

Bernard Laporte a semble-t-il beaucoup plus confiance en vous qu'auparavant ?

L. N.- Avant, les reproches de Bernard Laporte était durs à entendre mais il avait raison. A la vidéo, il m'a montré des actions où je marchais. Tout se passait bien à Bourgoin où j'avais des facilités et j'ai cru que ce serait pareil en équipe de France. J'ai mis du temps à comprendre qu'il fallait que je change de dimension. Partir à Castres m'a fait beaucoup de bien. Il fallait que je gagne ma place car quand je suis arrivé, il y avait déjà des joueurs à mon poste. Pour prendre la place de quelqu'un, il faut vraiment être meilleur car à niveau égal celui qui est en place est conservé.

Comment vivez-vous le départ de Fabien Pelous ?

L. N.- Fabien Pelous est le capitaine mais pour moi il est aussi un concurrent direct. Avant, j'étais content d'être dans le groupe mais maintenant j'ai envie d'être titulaire, de faire tous les matchs du Tournoi. Je m'éclate sur le terrain, je me fais plaisir donc j'ai envie d'y rester. J'apprécie beaucoup Fabien Pelous et je regrette ce qui lui arrive. J'aurais préféré qu'il soit là et lui prendre sa place à la régulière. Cela aurait été bien mieux.

Est-ce son absence qui vous a incité à plus vous impliquer ?

L. N.- L'absence de Fabien n'a rien à voir. J'aurais été impliqué de la même manière s'il avait été là. En revanche, je ne sais pas si j'aurais autant joué. Pour moi, c'est l'occasion de prouver que je peux enchaîner les matchs. Mais nous avons tous envie d'être des leaders pour amener l'équipe le plus loin possible.

C'est la première fois que vous êtes associé à Jérôme Thion. Comment l'appréhendez-vous ?

L. N.- Nous avons des qualités similaires. Nous aimons le combat et on se déplace bien tous les deux. Après en deuxième ligne, ce n'est pas comme une association demi de mêlée-demi d'ouverture ou une paire de centres. Nous n'avons pas besoin d'avoir autant de cohésion.