L'explosif Elvis

Il était un des rares à ne pas avoir sombré lors des marées noires du mois de novembre. Elvis Vermeulen, jeune international, avait fait front. En trois sélections et trois prestations de très haut niveau, le Clermontois était devenu une pièce maîtresse de la troisième ligne. Elvis, c'était le King de novembre. Avec ses kilos en moins et ses charges dévastatrices, il avait réussi à faire oublier Sébastien Chabal que Bernard Laporte n'avait pas invité. On ne parlait plus que de Vermeulen.

Trois mois après les tests de novembre et deux matchs de l'équipe de France plus tard, Elvis Vermeulen entre de nouveau dans la salle de presse de Marcoussis. Le troisième ligne centre a toujours les yeux rieurs et le sourire bien accroché. "Je n'ai pas changé". Voilà qui est clair. Les lumières de la sélection nationale ne lui ont pas fait prendre la grosse tête. Surtout cette fois, Sébastien Chabal, le monstre de Sale, est là. Il a d'ailleurs joué les deux premiers matchs du tournoi mais cela n'inquiète pas le Clermontois : "Je suis content que Sébastien ait fait des bons matchs. C'est intéressant. J'aime la compétition, quand c'est dur et compliqué. Cela me donne envie de me bouger deux fois plus."

Vermeulen se transcende avec la concurrence sans se mettre de pression. "J'ai l'occasion de faire un match alors je vais m'envoyer, faire le maximum pour ne rien avoir à me reprocher. Je vais rentrer dans les mecs et finir rincé." Elvis Vermeulen prouve qu'il n'a vraiment pas changé. Il a gardé le naturel et l'optimisme qui font son charme : "Pour jouer à très haut niveau, il faut avoir un gros état d'esprit. Je dirais que c'est 80% de mental et 20% de physique."

Et le match de samedi, Elvis ? "Il va être vraiment sympa à jouer. Les Gallois ont une troisième ligne très complémentaire. Williams est un gros coureur, Jones est très percutant et Popham est un bon mélange des deux. C'est vrai que Ryan Jones a un profil similaire au mien. Je suis vraiment impatient car plus l'adversaire est bon, plus j'ai envie de me dépasser." A l'entendre, on n'a qu'une hâte : le voir sur le terrain car ça devrait être explosif.