Les Oyomen veulent y croire

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Pro D2 – Oyonnax disputera ce dimanche une demi-finale d’accession à Perpignan, nouvelle marche à franchir si l’équipe souhaite poursuivre son ambition de finale et de chance de retrouver le Top 14 après sa relégation en 2018. Un défi de taille mais abordé avec énormément d’enthousiasme et surtout avec moins de pression que son adversaire.

"Et pourquoi pas nous, s’interroge ouvertement Joe El Abd, entraineur d’Oyonnax ? Je me souviens avoir lu dans le Midi Olympique en début de saison que personne ne croyait en nous. Mais on est là, en demi-finale. Et la pression n’est pas sur nos épaules." Ce n’est pas non plus une équipe relâchée qui se prépare désormais à cette demi-finale à Aimé-Giral face à l’USAP, dimanche (15h30). On n’a cependant rien voulu changer dans le Haut-Bugey à la semaine de préparation avant le choc, "on va tenir le cap pour bien travailler et bien profiter de ce moment-là, ensemble", précise-t-il, avant de prendre la direction de la Catalogne vendredi après-midi.

Il est clair qu’Oyonnax ne partira pas en position de favori sur cette demie, après avoir perdu notamment les deux confrontations en saison régulière (20-10 à Aimé-Giral puis 28-35 à Charles-Mathon) - on se souvient d’ailleurs du match retour comme l’un des plus beaux de la saison, spectaculaire et à rebondissements, marqué par les exploits de l’arrière perpignanais Melvyn Jaminet, annoncé d’ailleurs sur le retour pour le match de ce week-end. Pour autant, les Oyomen sont sur une dynamique de désormais six succès consécutifs en ajoutant le barrage remporté face à Colomiers, "ce qui fait du bien à la confiance", reconnait l’ancien troisième ligne.

Entre satisfaction et maintien d’ambition, "se retrouver en demi-finale est simplement incroyable, insiste-il. Maintenant on va jouer une grosse écurie de Perpignan qui était sur son nuage toute l’année, qui a le plus gros budget et pour qui tout roule. Ils sont obligés de monter. Alors on va tout donner pour pouvoir avoir le sourire à la fin."

Premier match gagné en phase finale depuis 2009 !

En atteignant ce stade de la compétition, Oyonnax a déjà réussi à mettre fin à une série négative de 12 ans sans remporter le moindre match de phase finale. Car depuis la terrible finale de Pro D2 perdue en 2009 contre Albi à Montpellier (avec la pénalité de la gagne des 60m ratée d’un fil), Oyonnax a perdu un barrage de Top 14 à Toulouse en 2015 (alors qu’il menait à la pause), l’Access Match à Grenoble en 2018 (sachant qu’Oyonnax était pourtant le club de Top 14 face au pensionnaire de Pro D2) et la demie de Pro D2 à Mathon en 2019 contre Bayonne (34-38 malgré une avance de 18 points à la mi-temps). Tout autant de traumatismes qu’il a fallu digérer.

Mais en plus d’avoir vaincu ce syndrome, les Oyonnaxiens pourront se rappeler de 2009 comme l’année où ils avaient justement réussi à remporter une demi-finale à l’extérieur, c’était à Agen, devenant ainsi la première équipe à réaliser une telle performance en phase finale. Alors pourquoi pas réitérer l’exploit dans un contexte présentant de nombreuses similitudes. "On prépare ces matchs depuis plus d’un an. On s’est libéré mais pas trop. On va jouer une grosse équipe. Nous en sommes une aussi. Et on remercie ceux qui ne croient pas en nous, ils nous donnent de l’énergie, confie Phoenix Battye. Pourquoi pas nous et pourquoi pas maintenant", poursuit-il.

Il faudra maitriser l’indiscipline et rester efficace

Un point à maitriser restera comme le plus important pour Oyonnax s’il veut espérer à Perpignan, c’est sa capacité à rester discipliné dans les moments clés. Avec encore un carton jaune récolté en barrage, le total sur la saison est désormais porté à 31 ce qui signifie précisément une moyenne d’un carton par match, sans compter les 6 cartons rouges également reçus. C’est l’un des axes majeurs du travail effectué par le groupe ces dernières semaines, et si on sent de l’amélioration, ce qui a énervé Joe El Abd après Colomiers, "c’est le type de pénalité que l’on donne qui n’est pas acceptable", en référence au jaune contre Manu Leiataua pour un acte d’antijeu.

Oyonnax peut en revanche se rassurer derrière son efficacité, et son statut de meilleure attaque de Pro D2 (provisoirement puisqu’avec un match de plus, Oyo a justement dépassé l’USAP en nombre de points marqués). "Contre Colomiers encore, on n’a pas eu beaucoup d’occasions mais on a su attendre pour les prendre quand elles se sont présentées, analyse Phoenix Battye qui a aussi voulu insister sur l’importance des moments de réunions collectives sur le terrain, en plein match.

Dernier point soulevé, l’assurance de savoir réagir dans un match mal embarqué. En barrage Oyo a été mené de 10 points avant d’inverser la tendance au retour des vestiaires et le deuxième ligne explique que le groupe "garde de la confiance grâce à l’expérience de cette année. À Biarritz aussi, on est mené de 14 points et on gagne. Là, on s’est dit à la mi-temps que l’on connait ce genre de situation et que l’on sait faire." Quant à Joe El Abd il prévient : "vous pouvez compter sur nous, on sera prêt."

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