Bastide : "On s’entraîne toute une saison, parfois toute une vie pour jouer ces matchs-là"

  • Pro D2 - Gérald Bastide (Perpignan)
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Pro D2 - L’entraîneur de la défense et de la technique individuelle de l’Usap s’est confié à la veille du choc face à Oyonnax, en demi-finale de Pro D2. Le technicien catalan craint son prochain adversaire, et il le sait : L’enjeu est énorme pour Perpignan.

Gérald, après avoir fini leader de la phase régulière, voilà enfin le coup d’envoi des phases finales pour l’Usap. Que représente cette rencontre ?

Pour chaque club, cette période est l’aboutissement d’une saison, le bilan accompli durant toute la phase régulière. Mais en même, c’est aussi une renaissance, une nouvelle compétition. Les phases finales, c’est totalement différent. D’un côté, c’est très excitant. Et de l’autre, on y plonge avec un petit peu d’appréhension. Mais notre premier sentiment, c’est une grande excitation, un grand enthousiasme, dans l’engagement. On s’entraîne toute une saison, parfois toute une vie pour jouer ces matchs-là.

Vous n’avez pas le droit à l’erreur sur cette demi-finale. Comment gérez-vous un tel enjeu ?

On ne peut pas dire que c’est un match normal. Mais par contre, on peut s’appuyer sur tout ce que l’on a fait dans la saison, sur tous les moments difficiles que l’on a vécus, toutes les situations de match que l’on a connues. Les fois où nous étions devant au score et où nous avions dû achever le match, les fois où nous étions derrière et où a fallu remonter. Ces moments où il a fallu tenir le score dans les cinq dernières minutes… On va s’inspirer un peu de tout ça. Je pense que le plus important, c’est de faire des choses simples et d’être performant dans ces choses simples. Les plans de jeu ne sont pas compliqués. Le haut niveau, c’est faire des choses simples le plus rapidement possible et le plus efficacement possible tout au long du temps. On s’est recentré sur ça.

Cette semaine, trois joueurs cadres ont déclaré forfait (Davit Kubriashvili, Lucas Bachelier, Afusipa Taumoepeau). Comment avez-vous accueilli ces coups durs ?

On fait la grimace oui, c’est sûr… Ce sont des éléments importants. Et c’est toujours triste d’avoir des joueurs qui se blessent avant les matches, que ce soit avant les phases finales. C’est toujours triste pour ces mecs qui se sont préparés toute l’année, et même un an et demi ici, pour participer à ces matchs-là. Et en même temps, on sait que l’on doit être dans l’adaptation. On a vécu ça plusieurs fois au cours de la saison. Cela fait partie du lot d’une compétition. On va s’adapter. Nous avons d’autres joueurs qui sont prêts à rentrer dans le collectif, et nous n’avons aucun doute sur le fait qu’ils seront à la hauteur.

Si je dois retenir une chose de cet adversaire, c’est sa dimension physique et athlétique.

Perpignan a affiché un gros point faible cette saison : les entames de match. Avez-vous mis l’accent sur ce secteur avant la demi-finale ?

C’est vrai que les débuts de matches sont importants, aussi bien durant la phase régulière que lors des phases finales. On va faire un effort là-dessus, mais ce n’est pas rédhibitoire. On a vu Oyonnax qui était mené par Colomiers, et qui l’a finalement emporté. Les matchs de phases finales, on peut mener de quinze points et se faire remonter, et inversement. Tout va plus vite et tout peut basculer très rapidement dans ce genre de rencontres, car le mental est beaucoup plus important. L’idéal, c’est quand même de bien débuter, c’est ce que l’on va s’efforcer de faire. Mais si nous n’y parvenons pas, on sait que rien ne sera perdu. Tout est possible. On va construire le match comme il se doit, au fil du match et des événements. Si on peut ne pas partir avec dix points de retard comme souvent, ce sera une bonne chose. Mais une chose est sûre : au bout de vingt minutes, le match ne sera pas joué.

Que craignez-vous le plus dans cette équipe d’Oyonnax ?

Oyonnax est une équipe très très solide, avec des joueurs costauds et rapides dans chacune des lignes du terrain, de l’arrière aux piliers. Si je dois retenir une chose de cet adversaire, c’est bien sa dimension physique et athlétique. Oyonnax est redoutable sur ce point. À chaque fois que l’on joue contre eux, c’est à chaque fois le premier défi à relever. Lorsque nous avons joué là-bas cette saison, nous avions essayé de contrer cet aspect, mais on avait aussi beaucoup subi les impacts. Dimanche, il faudra gagner ces contacts, en attaque comme en défense. Ce sera la clé du match.

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