La Rochelle et Pau, inséparables frères ennemis

Par Rugbyrama
  • Bagarre Pau-La Rochelle
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Publié le Mis à jour
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Depuis trois ans, l’Atlantique stade rochelais et la Section paloise se retrouvent en demi-finales de Pro D2, dans un contexte plutôt tendu. Mais cette semaine, des deux côtés, on s’est chargé d’éviter de faire monter la pression et de lancer toute polémique. Pour éviter les dérapages de l’année passée.

C’est devenu une habitude. Depuis 2012, une fois les phases finales de Pro D2 arrivées, il faut que l’Atlantique stade rochelais et la Section paloise se retrouvent. Comme de vieux frères ennemis. "Ce n’est une question de meilleurs ennemis, coupe l’entraîneur des avants maritimes, Patrice Collazo. La question, c’est surtout que l’histoire se répète pour la troisième année d’affilée". En l’espace de trois saisons, les deux clubs du Sud-Ouest se seront donc rencontrés à neuf reprises dimanche soir, à l’issue de leur troisième confrontation consécutive en demi-finales. Une affiche qui, pour l’anecdote, à la fin du match contre Lyon, dimanche dernier (26-27), et qui aurait pu voir l’ASR défier Narbonne, et Pau se déplacer à Agen pour les demies. Clin d’œil du destin ? "Je ne sais pas, élude le coach maritime. Je suis surtout déçu par rapport à l’investissement des joueurs de ne pas conserver cette deuxième place où ils ont été une grande partie de la saison".

Patrice Collazo relance: "Ce qui change la donne cette fois, c’est que les Palois se déplacent". Après deux affrontements au stade du Hameau, cette nouvelle demi-finale (la 7e des Charentais depuis 2007, la 4e des Béarnais) se disputera en effet sur les bords de l’Atlantique, dans un stade Marcel Deflandre plein à craquer. "On s’attend à un accueil hostile, c’est de bonne guerre", reconnaissait l’entraîneur de la Section, David Aucagne, sur notre site en début de semaine. Il faut dire qu’au Hameau, les deux dernières demi-finales La Rochelle-Pau ont déchaîné les passions, sur la pelouse comme dans les tribunes. En 2012, lorsque les Pyrénéens s’étaient imposés sur le fil (16-14), la tension avait débouchée sur deux cartons jaunes, pour des placages hauts. Avant de monter d’un cran l’année suivante. Remportée par Pau (30-16), la rencontre avait été entachée de multiples bagarres générales entraînant trois cartons jaunes et autant de rouges en 2013.

"Un fantasme de journalistes, de supporters", pour Collazo

Un point que les deux formations ne veulent plus atteindre. Si bien que, dans cette semaine de préparation, d’un côté comme de l’autre, la communication a été limitée pour éviter toute polémique. "Il est inutile d’épiloguer sur tel ou tel adversaire", écartait David Aucagne, mercredi sur notre site. Sur cette affiche, Patrice Collazo prolonge: "La tension est toujours liée à un instant, une situation, un contexte. Depuis l’année dernière, on a rejoué. Et il n’y a pas eu mort d’hommes". Si, au match aller remporté par La Rochelle à l’extérieur (18-19), six cartons jaunes avait été distribués, pour "des faits de jeu" selon l’entraîneur maritime, le match retour (28-23) ne s’est pas révélé particulièrement tendu. "Chaque rencontre est différente, chaque contexte aussi. Dans la préparation de l’avant-match, on ne se focalise pas du tout là-dessus. C’est un fantasme de journalistes, de supporters", estime l’ancien pilier.

Face à l’importance de la rencontre, Collazo s’attend néanmoins à "un gros match de rugby. Engagé, ça c’est sûr. C’est la marque de fabrique de la Section, et à cet instant du championnat, c’est toujours le cas". La différence avec les deux années précédentes, c’est que cette fois, à domicile, les Rochelais partent plutôt avec le statut de favoris. Malgré une saison plus constante de la part des siens que de ses adversaires, l’entraîneur des avants rochelais n’est pas tout à fait d’accord. "J’ai lu qu’on aurait 75% de chances (allusion aux déclarations de David Aucagne sur notre site, NDLR). Jusqu’à preuve du contraire, les Palois vont monter dans le bus. Ils seront ici pour gagner, comme nous ces deux dernières années. Et ils viendront avec de la qualité. Il ne faut pas oublier qu’ils ont été deux fois finalistes quand nous nous sommes arrêtés à deux reprises en demies". Pour repousser un peu plus loin la pression, il pourrait également s’appuyer sur la bonne série en cours des Palois (cinq victoires consécutives), là où les Charentais ont été battus trois fois en cinq matchs. Mais Patrice Collazo préfère l’éternel refrain: "La seule vérité, c’est celle du terrain". Rendez-vous est pris. Dimanche, 18 heures.

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