Broncan: "Un véritable trou d'air"

Par Rugbyrama
  • Henry BRONCAN - Janvier 2008
    Henry BRONCAN - Janvier 2008
Publié le Mis à jour
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Dimanche dernier, Albi s'est incliné pour la première fois de la saison en étant humilié sur la pelouse de Bordeaux-Bègles (47-9). Etonnamment absents des débats, les Tarnais ont vu leur dynamique éclater en plein vol. Mais le manager Henry Broncan explique qu'un tel "trou d'air" est presque normal.

Avec deux jours de recul, comment analysez-vous ce lourd revers concédé à Bordeaux (47-9) ?

Henry BRONCAN : Je crois que personne n’est surtout pas à l’abri d’une telle déconvenue. Regardez, Aurillac a bien perdu largement à Carcassonne (30-6, NDLR) il y a quelques semaines. Et le week-end dernier, Toulon, qui est pour moi une excellente équipe, a pris six essais au Munster. Sur ce match, nous avons été pris dans l’engagement, l’envie…Bref, dans tous les secteurs. Et puis, nous y sommes allés un peu trop sur la pointe des pieds et nous en avons subi les conséquences. Nous avons connu un gros trou d’air !

On a aussi senti un manque de révolte de la part de vos joueurs. Comment l’expliquez-vous ?

H. B : Après le premier quart d’heure, les joueurs pensaient que l’orage était passé. Ce n’était pas du tout le cas. Au contraire même. L’orage s’est abattu par la suite. Bordeaux a pris le score et je pense que mes joueurs sont alors restés à l’abri…

Avez-vous été surpris de la force des Bordelais lors de cette rencontre ?

H.B : Pas du tout. Nous savions que c’était une très belle équipe. Il faut aussi avouer que nous les avons bien laissés jouer et comme par hasard, dans ce genre de situation, les adversaires deviennent encore meilleurs. Cela ne pardonne pas face à des éléments aussi brillants individuellement. Bordeaux a tout le temps joué en avançant et nous, de notre côté, n’avons pas réussi à nous dégager correctement.

Cette défaite constitue une sérieuse piqure de rappel pour votre équipe qui survolait le championnat.

H.B : C’est certain. Mais j’avais prévu ce scénario. J’avais décidé de faire reprendre l’entraînement début juin pour que le groupe soit prêt physiquement et qu’on réalise un départ canon pour être ensuite plus tranquille. C’est le début d’une période creuse pour nous et c’est tout à fait normal. Les autres équipes l’auront à un moment donné. Il ne faut pas oublier non plus que nous n’avions pas les prétentions en début de saison de dominer outrageusement le championnat. Je sais que nous sommes quelque peu limités quantitativement à certain poste. Et souvenez-vous, dans le vote fait avant l’entame de championnat par Midi Olympique, aucun entraîneur de Pro D2 ne nous avait cités parmi les favoris.

Quels ont été vos mots dans les vestiaires à l’issue du match ?

H.B : Que c’était la faute de tout le monde. Je le répète mais quand une équipe gagne, c’est grâce aux joueurs. Et quand elle perd, c’est la faute de l’entraîneur. Et pas l’inverse comme je peux l’entendre dans certains endroits. Sinon, je leur ai dit que nous étions tombés sur meilleurs que nous sur ce match. Et qu’il fallait passer à autre chose.

Désormais, il faut se plonger sur un déplacement à Grenoble. Pas l’idéal pour remonter la pente…

H.B : Oui, Grenoble est une très belle équipe. Il faudra corriger nos erreurs pour faire meilleure figure mais je pense que cela ne sera pas trop dur. Là, nous attaquons un bloc de matchs difficile.

Nicolas Frize s’est cassé le nez contre Bordeaux. C’est votre cinquième pilier sur la flanc. Comment allez-vous remédier à votre carence à ce poste ?

H.B : C’est vraiment pas de chance. Cela aurait pu tomber sur un ailier ou un troisième ligne. Eh bien non, il a fallu que ça soit un pilier. En plus, un accident avec le talonneur adversaire qui le percute et lui fait mal au nez. Cela fait partie du jeu, c’est ce qu’il faut se dire. Sinon, j’ai fait intégrer des Reichels avec le groupe pro. Un a déjà évolué contre Bordeaux pendant sept minutes (Cortes, NDLR). Ils ne sont pas encore au niveau et j’ai peur pour leur sécurité. J’ai des craintes pour ces jeunes.

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