Clément: "Une part de miracle"

Par Rugbyrama
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En remontant en Top 14 un an après sa relégation administrative grâce à sa victoire en finale d'accession contre Oyonnax, Albi a réalisé ce qu'aucun club n'avait fait jusque-là. Le pieux capitaine du SCA, Vincent Clément, voit dans cette réussite beaucoup de travail mais un peu d'irrationnel aussi.

Vous allez retrouvez le Top 14 un an après l'avoir quitté. Qu'est-ce que cela représente à vos yeux ?

Vincent CLEMENT : C'est un gros soulagement, surtout quand on voit où nous étions l'an dernier à la même époque. Nous étions dans un sale état, de nombreux joueurs étaient partis car ils n'avaient pas réellement le choix. Pour ceux qui sont restés, il fallait vraiment croire en nous, en le club. Même si je ne veux pas entrer dans les débats, on nous avait enlevé quelque chose. Et ce que nous avons réalisé cette année est magnifique.

Avez-vous le sentiment du travail accompli ?

V. C. : On avait annoncé que nous voulions remonter. Du coup, c'est encore plus beau. Sur le plan sportif, nous avons fait un truc énorme.

Quelle a éte la clé de votre réussite ?

V. C. : Cette saison, nous avons joué 32 finales. Nous avons abordé tous les matchs comme si c'était le dernier. C'était un gros pari mais nous avions déCidé de mettre une grosse intensité à chaque rencontre. Ceci nous ressemble. On aurait pu s'épuiser en évoluant dans cette configuration mais nous y sommes arrivés. Nous l'avons fait avec l'envie et ce qui nous arrive est mérité. Nous vivons une superbe aventure humaine. Tout le club et le public se sont soudés autour de notre équipe. Il y a eu une grosse fraternité.

Mais qu'est-ce qui a fait la différence entre Albi et les autres formations ?

V. C. : Cela ne tient à pas grand chose. Je crois que nous avons une part de responsabilité dans cette réussite mais il y a aussi une part de miracle. En août, quand nous avions pris des "branlées" durant les matchs amicaux contre Narbonne ou Aurillac, que nous n'existions pas, personne n'aurait jamais cru que nous puissions y arriver. Mais nous avons redoublé d'efforts, nous avons tout donné pour rattraper notre retard. Il y a une histoire de grâce là-dedans.

Avez-vous connu des périodes de doute dans cette saison ?

V. C. : Oui, au mois d'avril quand nous avons subi trois défaites de rang. Mais cela a été révélateur et formateur. Après, nous sommes parvenus à nous transcender. Et nous sommes revenus en forme au bon moment.

Quelle différence y a-t-il eu entre cette finale et les confrontations avec Oyonnax en phase régulière ?

V. C. : Cela a été plus dur que lors des matchs de poule. Les joueurs d'Oyonnax avaient parfaitement préparé cette finale mais je crois que sur cette rencontre, nous avons retrouvé notre jeu au sol, ce qui fait la force d'Albi.

Quand Oyonnax a obtenu cette pénalité à l'ultime minute, qu'est-ce qui vous a traversé l'esprit ?

V.C. : Je me suis dis que tout ne pouvait pas s'arrêter comme ça. Mais je dois avouer que j'étais un peu défaitiste. En plus, j'ai vu ce coup de pied bien partir et il ne passe vraiment pas loin. Dans les prochaines nuits, je crois que je vais me réveiller en sursaut et voir cette pénalité passer entre les poteaux.

Vous projetez-vous déjà sur votre prochaine aventure en Top 14 ?

V. C. : Cette saison a été très éprouvante, plus qu'une de Top 14 durant laquelle nous pouvions nous permettre de lâcher quelques matchs. Du coup, on ne pense pas encore à la prochaine. De toute façon, nous restons Albi et nous l'aborderons donc avec humilité.

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