Oyé, oyé, Oyonnax est là

Par Rugbyrama
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Vainqueur à Béziers avec la manière le week-end dernier (6-30), le club de l'Ain semble enfin pouvoir s'affirmer hors de son antre de Charles Mathon, ce qu'il n'avait fait qu'en de très rares occasions jusque-là. Oyonnax, la surprise de l'année?

Un pas en avant, un pas en arrière... c'était jusqu'alors la politique du club d'Oyonnax. Ce refrain n'a sans doute plus lieu d'être entonné sur les bords de l'Ain. Jusque-là, les Oyonnaxiens soufflaient le chaud et le froid: victoires à la maison - jusqu'à faire de Charles Mathon une forteresse imprenable pendant deux ans - défaites à l'extérieur. Un rythme qui a permis au club de se maintenir sans jamais trembler en Pro D2. Un rythme qui ne lui a jamais offert, non plus, la possibilité de viser plus haut. La victoire bonifiée samedi dernier à Béziers (6-30) a peut être enfin changé la donne.

L'an dernier déjà, l'arrivée de Christophe Urios à la tête du club avait quelque peu modifié le club. Oyonnax s'était d'ailleurs imposé à Tarbes (27e journée) et à Grenoble (30e) dans des rencontres sans enjeu. En ce début de saison, le coup n'est pas passé loin à Agen (26-19) et surtout à Aurillac (30-26). Sur la pelouse d'un Béziers en pleine doute, le club n'a cette fois pas laissé passer leur chance. "On a fait un match solide, sans fioritures, explique l'entraîneur dans Le Progrès. Comme on doit le faire à l'extérieur. On gagne en maturité et en confiance et il y a un super état d'esprit".

"Faire preuve d'humilité"

Oyonnax se serait donc décomplexé. Fini les retours à vide. Le club se veut ambitieux. Et s'il veut jouer le haut du tableau, voire une place en play-off, cela passe par des victoires plus fréquentes ailleurs qu'à Charles Mathon. La victoire appelle la victoire, l'émulation du classement doit jouer aussi pour Urios. "Depuis qu'il est en Pro D2, le club a toujours assuré son maintien et lâché pour la qualification. Il faut être capable de changer cet état d'esprit, d'être ambitieux. Il faut que tout le club ait envie d'avancer. Il fallait absolument rentrer dans les cinq (du classement, ndlr). Là on y est".

Et pour y rester, il ne faudra évidemment pas lâcher prise à la maison. Les réceptions d'Albi et Auch, les deux relégués du Top 14, donneront des indications sur les nouvelles velléités oyonnaxiennes. "Il ne faut surtout pas s'éparpiller, reconnait Urios. On n'a pas le droit de perdre ce match. Il serait ridicule de gagner avec le bonus à Béziers et de ne pas prendre Albi. Il faut faire preuve d'humilité". Mais si dans 15 jours, après deux succès, Oyonnax va à Paris disputer la première place au Racing, alors, on pourra dire que le club a définitivement changé de dimension.

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