Narbonne résiste

Que dire d'un match dont le résultat final est 6-3 ? Qu'il ne fera pas référence en terme de jeu et de spectacle, assurément. En revanche, il pourra être retenu par le staff narbonnais concernant l'oétat d'esprit des joueurs. S'ils ont cruellement manqué de réalisme, peiné dans l'enchaînement et en conquête, ils n'ont rien lâché. Leur défense a tenu bon sous les assauts grenoblois, ce qui donne à cette victoire la saveur que le score ne suggère pas. Rappelés à l'ordre après la défaite à Oyonnax (9-31) et le succès in extremis face à Bourg (22-21), les Audois n'ont pas eu besoin d'une troisième leçon de choses. Aux tripes et au courage, ils ont obtenu une victoire précieuse face à des Grenoblois qui rentreront en Isère les sacs plein de regrets de n'avoir pas concrétisé leur domination en deuxième mi-temps.

L'entame était pourtant clairement narbonnaise. Survoltés pendant la première demi-heure, les locaux imposaient une outrageuse domination en mêlée, dans la possession de balle et dans l'occupation du terrain. Mais la défense grenobloise ne lâchait pas. Retardés par de mauvaises libérations de balles et incapables de créer de vrais mouvements offensifs, les Audois devaient se reposer sur la botte de Ruiz pour concrétiser leurs temps fort. Ce que l'ouvreur faisait à la 3e et à la 16e.

Faillite des buteurs

Mais peu à peu, le FCG revenait dans la partie. En fin de première mi-temps, les Grenoblois remettaient la main sur le ballon, commençaient à investir le camp adverse et Dut profitait des nombreuses fautes audoises pour ramener les siens à 3-6 juste avant la pause. Et ensuite ? Ensuite rien. Plus un point n'était inscrit. Rien n'y faisait. Ni le temps fort narbonnais juste avant l'heure de jeu, ni la domination iséroise le reste de la deuxième période… Les sorties des buteurs Ruiz et Dut sur blessure n'arrangeaient rien et leurs successeurs n'étaient pas plus heureux dans leurs tentatives de pénalités (1/5 côté grenoblois, 3/7 côté narbonnais).

Le Parc des Sports et de l'Amitié tremblait jusqu'au bout devant les attaques incessantes des Grenoblois plein d'intentions. Mais ils étaient en panne de réalisme eux aussi, à l'image de cet en-avant commis par Garnier dans les 30 mètres du RCNM à l'occasion de la dernière action du match. Au courage, Narbonne a empoché une victoire certes pas convaincante mais (très) bonne pour le moral. Le FCG, de son côté, peut se mordre les doigts de n'avoir pas trouvé la faille dans la défense audoise et de ramener un point quand il aurait largement pu en prendre quatre.