Le paradoxe du Racing

Par Rugbyrama
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Malgré la défaite concédée dimanche dernier à Auch, les Racingmen ont retrouvé la tête du championnat... grâce à un bonus défensif qui cristallise tout le paradoxe parisien.

A croire qu'ils aiment tendre le bâton pour se faire battre... Même s'ils s'attendaient à une rencontre compliquée dans le Gers, les hommes de Berbizier ont branché le courant alternatif pour finalement s'incliner 22-18. Certes le bonus défensif s'avère très précieux pour cette troisième défaite de la saison, car il permet aux Parisiens de redevenir leaders du Pro D2. Mais il ne cache pas les problèmes de constance de ce groupe talentueux mais un brin capricieux. Simon Mannix rageait après la rencontre : "Nous avons été catastrophiques. Quand on est pas capable de jouer plus de cinq minutes dans un match, il n'est pas envisageable de gagner! Eux, en face, étaient comme des morts de faim. Nous, nous avons fait trop de fautes et été moyens dans tous les secteurs."

Pourquoi alors une telle inconstance? Est-ce la faute à un complexe de supériorité? A écouter l'adjoint de Pierre Berbizier, le mot qu'il convient d'utiliser est manque d'humilité : "Il nous manque de l'humilité. Quand je vois ce que nos joueurs sont capables de faire en écartant le jeu, ne serait-ce que cinq minutes, on doit pouvoir le faire durant tout un match."

Il est vrai que les deux fois où les Parisiens ont joué, ils ont marqué et de belle manière par Vakaola et Gaugau. Mais Mannix ne veut pas entendre parler des individualités. Pour cette équipe qui vise la montée directe, le collectif doit être mieux rodé et surtout beaucoup plus constant. Pour sa défense, l'ex-ouvreur des All Blacks, Andrew Mehrtens, plaide : "Ce n'est pas possible de garder cette passion pour le beau jeu durant trente matchs. A l'extérieur, notamment, nos adversaires nous réservent une sacrée réception."

Cette excuse a quand même ses limites dans la mesure où La Rochelle et Colomiers ont su glaner des bonus défensifs... à Colombes! Avant la venue des Bordelais samedi, les Parisiens sont premiers, c'est un fait. Mais ils sont loin d'afficher la même hégémonie que Toulonnais ou Auscitains lors des précédents exercices. Pour asseoir leur légitimité, ils devront veiller à arrêter de faire des petits cadeaux.

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