Aurignac : "D'abord écarter Béziers"

Par Rugbyrama
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Après sa victoire à Béziers, Bourg a quitté la dernière place du Pro D2. Selon Bertrand Aurignac, le capitaine, il faut maintenant procéder par étapes et assurer la 15e place, peut-être synonyme de maintien avec les problèmes financiers d'Auch. Après, le club pourra rêver à revenir sur Colomiers.

Concrètement, que représente à vos yeux la victoire à Béziers (26-23) ?

Bertrand Aurignac : Ce match vient dans la continuité de ce que nous réalisons depuis un mois. Nous avions déjà accroché le bonus défensif à Aurillac et battu Narbonne. Nous jouons mieux après une période difficile et un hiver délicat. Nous sentions une montée en puissance et la victoire à Béziers en est l'apothéose, d'autant que c'était un concurrent direct qui avait le couteau sous la gorge et donc à coeur de l'emporter. En plus, Béziers est un club mythique, avec une grande histoire. Y avoir gagné est une vraie fierté pour nous.

Est-ce que le fait d'avoir quitté la dernière place permet de travailler plus sereinement ?

B. A. : Oui, c'est évident. Le groupe a retrouvé un moral de battant. C'est notre première victoire à l'extérieur et la première fois que nous enchaînons deux succès. Nous voyons arriver la fin du championnat et cette embellie met du baume au coeur pour l'aborder. Nous avons d'ailleurs réorganisé la semaine pour aménager des plages de récupération. Nous avons un groupe faible quantitativement et avec la chaleur et l'enchaînement des matchs, il a fallu adapter le programme. Nous l'avons axé sur des entraînements techniques plutôt que sur le physique.

Arracher la victoire en fin de match prouve aussi que votre équipe ait décidé à se battre jusqu'au bout ?

B. A. : Je pense que c'est ce que l'on retiendra de Bourg cette saison. Mis à part la défaite à Tarbes où nous avions complètement lâché dans la dernière demi-heure, nous nous sommes toujours accrochés. Ça au moins, on ne peut pas nous l'enlever. Nous avons même réussi à plusieurs reprises à marquer des points dans les dernières minutes. Contre Bordeaux, lors de la 1ère journée, nous avions inscrit deux essais en toute fin de match et obtenu le bonus. A Aurillac, nous l'avions aussi obtenu dans les derniers instants. Si l'on ajoute cette victoire à Béziers, cela fait six points. Sur 30 au total, ce n'est pas mal.

Croyez-vous encore au maintien ?

B. A. : Il ne faut pas se voiler la face, nous sommes encore loin de Colomiers (12 points, ndlr). Cela nous mettrait donc une pression inutile pour l'instant de se fixer l'objectif d'aller les chercher. Nous nous étions donnés le challenge de finir devant Béziers pour ne pas entrer sur le terrain pour rien. En cette fin de saison, nous voulons avant tout défendre au mieux nos couleurs et faire plaisir à notre public. S'il doit y avoir le maintien au bout, ce serait formidable mais ce n'est pas à l'ordre du jour.

Mais avec les problèmes d'Auch, vous avez peut-être fait un pas vers le maintien en gagnant à Béziers ?

B. A. : Nous sommes conscients de leurs problèmes mais nous ne faisons pas de fixation dessus. Il y a quinze jours ou trois semaines, nous avons appris l'annonce d'Auch et surtout celle de Béziers qui assurait que la 15e place serait synonyme de maintien. Nous avons pris tout cela avec beaucoup de recul.

Eviter de finir dernier est-il donc la principale ambition du club à ce jour ?

B. A. : Nous avons beaucoup de retard sur Colomiers et il faut donc procéder par étapes. Nous voulons d'abord écarter définitivement Béziers le plus vite possible avant d'éventuellement viser plus haut. Notre embellie est récente. Il serait présomptueux de penser que tous les problèmes sont réglés à Bourg. Il faut garder les pieds sur terre et ne pas se croire arriver. Nous allons recevoir deux fois de suite et si jamais nous gagnons les deux matchs, nous pourrons peut-être reparler de Colomiers.

Justement, vous allez recevoir trois fois lors des cinq dernières journées. Cela peut-il être déterminant ?

B. A. : C'est une grosse chance. En plus, nous recevons Colomiers lors de la dernière journée, ce sera peut-être le match du maintien. En attendant, il y a un match délicat contre Pau ce week-end, qui se bat pour une place en demi-finale, puis la réception de Grenoble qui sera forcément particulière. Il y aura un côté local et les Grenoblois voudront certainement remettre les pendules à l'heure après notre nul sur leur terrain à l'aller. Sur ces rendez-vous, si nous mettons autant de coeur et de courage que samedi dernier, ça peut passer.

Pau traverse une mauvaise passe actuellement. Est-ce bon signe ?

B. A. : C'est peut-être le bon moment pour les rencontrer. Ils connaissent quelques difficultés mais cette rencontre est aussi l'occasion pour eux de se remettre en confiance. Au match aller, nous avions tenu en première mi-temps avant d'être débordés en seconde (défaite 35-3, ndlr). Pau est une équipe qui joue bien au ballon et qui met l'accent sur une bonne conquête.

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