Colomiers prend son temps

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Le titre de champion de Fédérale 1 en poche, l'US Colomiers retrouve le Pro D2 un an après l'avoir quittée. L'objectif de cette saison sera de rapidement assurer le maintien. Avant de pérenniser le club dans cette division. Mais pour la remontée en Top 14

Après seulement une année de purgatoire en Fédérale 1, l'US Colomiers a réussi à rapidement retrouver la Pro D2. Alain Carré, le président du club, se dit heureux : "On s'était fixé cet objectif en début de saison dernière. Le groupe a joué le jeu. Pourtant, on était attendu partout. Ce fut une année de transition ". Une belle saison ponctuée par le titre de champion de Fédérale 1. Mais pas vraiment le temps de savourer, il faut très vite se remettre au boulot. Bernard De Giusti, co-entraîneur de l'équipe, l'explique : "Le délai de préparation est beaucoup plus court que l'an passé. On va faire pas mal de matchs amicaux pour s'acclimater au niveau de jeu de cette division". Evidemment, ce sera plus difficile que lors de la saison qui vient de s'écouler. Plus physique surtout. Mais De Giusti est optimiste au vu de la reprise : "Tout se passe bien. Les premiers tests démontrent un bon état de forme général. Les joueurs ont réalisé un travail sérieux et appliqué. On est sur la bonne voie".

Les Columérins auront en tout cas intérêt à être bien affûtés dès le début du championnat. L'entame pourrait être cruciale et déterminante pour le reste de l'exercice. Alain Carré en est conscient, "il ne faudra pas se louper en début de saison et se mettre vite à l'abri". Car on ne le cache pas, "l'objectif sera de viser le maintien et surtout de l'assurer le plus rapidement possible". Sobriété et modestie sont donc de rigueur. Pour atteindre le but affiché, le groupe s'est renforcé à l'intersaison. En effet, plusieurs joueurs sont venus garnir l'effectif déjà en place. Et Bernard De Giusti semble plutôt satisfait : "Avec Roland Pujo (l'autre entraîneur, NDLR), nous avions émis plusieurs souhaits. Ils ont été assez largement comblés". A une exception près : "Nous devons encore nous renforcer au poste d'arrière. Sylvain Jouve, même s'il avait annoncé son départ à l'avance, n'a toujours pas été remplacé. Il nous manque donc un joueur à ce poste".

Le Top 14 pas avant 3 ou 4 ans…

Même si les premiers résultats rassurent les dirigeants et le staff du club, on ne cherchera pas à avoir d'ambition démesurée mais "à pérenniser le groupe et à s'installer dans le milieu de tableau ". Pérenniser pour s'asseoir durablement dans le fauteuil de la Pro D2. "Après, si la mayonnaise prend, on pourrait avoir de beaux challenges sportifs à relever et essayer de mettre en place du beau jeu," ajoute Alain Carré. Mais l'objectif sera surtout de ne pas connaître à nouveau les déboires de la précédente saison à ce niveau. "J'ai tiré quelques enseignements depuis que je suis président. Je n'ai pas envie de renouveler certaines choses et de revivre la saison d'il y a deux ans". Le mot d'ordre reste de prendre son temps et d'éviter de faire le yo-yo, comme c'est souvent le cas après une remontée. Les supporters columérins devront se montrer patients avant de renouer avec les heures de gloire passées du club.

Certes, l'élite est maintenant perceptible à l'horizon. Mais le chemin à parcourir est encore long. "Depuis 3 ou 4 ans, les fondations du club sont solides. Tout le monde est soudé. On va de l'avant". L'US Colomiers souhaite s'appuyer sur son centre de formation pour continuer sa progression. Cette année encore, le club ne comptera que deux étrangers dans ses rangs. "Une grosse partie des joueurs est issue du club. Notre réussite passera par eux. Même s'il faudra quelques pointures pour jouer les premiers rôles plus tard". Bernard De Giusti est d'accord : si l'on veut avoir légitiment des ambitions sur du long terme, " il faut des moyens budgétaires. Tentons d'abord de nous stabiliser et après, on verra pour l'avenir". Mais il le concède : " Si les dirigeants continuent ce qu'ils font depuis quelques temps, c'est-à-dire trouver de nouveaux partenaires, alors d'ici 3 ou 4 ans, on pourra peut-être rêver à retrouver le Top 14" . De toute façon, comme le dit si bien le président, "on a vécu des moments tellement difficiles qu'aujourd'hui, pour nous, ce n'est que du bonheur".

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