Sadourny: "Une chance à saisir"

Sentez-vous la pression qui monte à l'approche du match décisif contre Agen?

Xavier Sadourny: Pas vraiment pour l'instant. Depuis le match samedi, on a surtout cherché à récupérer. C'est une semaine assez longue car on ne rejoue que dimanche. On s'est entraîné mardi et aujourd'hui (mercredi, ndlr), c'est repos. On entrera dans le vif du sujet dès demain jeudi avec les séances vidéo sur Agen. La semaine se déroule comme les précédentes.

Pourtant ce n'est pas vraiment une semaine comme les autres...

X.S: Non effectivement, l'enjeu n'est pas du tout le même mais on a l'impression d'être en phase finale depuis un mois déjà. On sait qu'à la moindre défaite, on est éliminé. On est donc dans la même configuration. Jusqu'ici, on est parvenu à gagner pour rester en course. L'objectif est donc le même.

Que pensez-vous du SU Agen qui finit la saison en trombe comme vous?

X.S: C'est une très bonne équipe avec pas mal de joueurs qui évoluaient en Top 14 l'an dernier. Maintenant, sur un match, qui plus est à domicile, tout est possible. On est très motivé car on revient de loin. Il y a deux mois, on n'y croyait pas et là, on est en position de jouer les demi-finales. C'est une chance à saisir.

Aviez-vous tiré un trait sur les play-offs mi-mars quand vous étiez 10e au classement?

X.S: Disons qu'on s'était compliqué la vie avec une défaite à domicile devant Pau. En plus, les équipes de devant avaient fait le trou. On se disait que c'était impossible et puis finalement on s'est accroché, on a enchaîné plusieurs victoires et on a bénéficié en même temps des défaites de certains comme La Rochelle et Béziers. Ça nous a remis dans le coup.

Y-a-t-il eu un déclic?

X.S: A ce moment-là, on s'est dit que c'était un peu dommage de finir la saison comme ça, dans le ventre mou du championnat. Que l'équipe valait mieux que ça. Derrière, on a pris les matchs les uns après les autres, pris aussi conscience de notre potentiel et, comme je le disais, la chance nous a un peu souri. Aujourd'hui, on a notre destin en mains.

L'an dernier, le Lou avait terminé 6e. Voyez-vous des similitudes cette saison?

X.S: On réalise un peu le même parcours sauf que l'an dernier, c'était plus compliqué. On était nombreux à découvrir cette division mais maintenant on est un peu plus formés aux joutes de la Pro D2. Et puis la saison dernière, il y avait 20 nouveaux, il fallait créer un groupe... On est passé par des galères, on s'est serré les coudes et aujourd'hui, on voit les résultats de ces efforts.

Avez-vous le Top 14 dans un coin de la tête?

X.S: Non, surtout la qualification. Après on verra car on jouera forcément à l'extérieur, soit face à Mont-de-Marsan, soit face au Racing-Métro si on passe. Mais maintenant qu'on est si près de rejoindre les demi-finales, ça serait vraiment dommage de passer au travers...