Plus pro que D2

Par Rugbyrama
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2007 est incontestablement l'année de l'explosion du Pro D2. Des équipes prestigieuses, des joueurs de classe internationale et de plus en plus de spectateurs… C'est un Top 14 bis qui se déroule tous les week-ends. Les gros remplissent tous les stades, à

L'arrivée de stars dans le championnat.- Umaga, Luger ou Crenca en deuxième division française... Cela semblait insensé ; Mourad Boudjellal l'a fait ! Avec sa politique-paillettes, le président du RCT a donné un grand coup de fouet au Pro D2 la saison dernière. Et ses bénéfices se font encore ressentir puisque des stars internationales comme Gregan, Mehrtens, Matfield, Pichot ou Oliver évoluent cette année dans l'anti-chambre de l'élite du rugby tricolore. De quoi attirer toujours plus de monde dans les stades : alors que, l'an dernier, plus d'un million de personnes ont assisté à des matchs du Pro D2 sur toute la saison, la moyenne de spectateurs sur les sept premières journées de 2007-2008 augmente de 25%. Plus de 300 000 spectateurs se sont déjà déplacés.

Un noyau de clubs bien structurés.- La deuxième division a souvent été celle où personne ne voulait atterrir. Les relégués de l'élite s'y immergeaient le moins longtemps possible, comme on plonge dans un grand bain d'huile bouillante, alors que les promus de Fédérale avaient souvent du mal à suivre, au niveau des partenaires et des finances, et ne faisaient que des passages rapides et infructueux dans le monde professionnel. Ces derniers mois, tout a changé. Des clubs, tels que La Rochelle, Mont-de-Marsan, Pau ou Béziers, se sont structurés de manière à s'imposer comme des gros de ce championnat. Sans ambition affichée de montée, ils mènent la danse et tirent tout le monde vers le haut. De même qu'Agen, Narbonne, le Racing-Métro ou Toulon qui, en grands favoris au retour dans l'élite, pimentent le Pro D2 et élèvent son niveau.

L'incertitude du sport conservée.- L'an dernier, Paris, le champion de France du Top 14 a occupé la première place du classement de la première à la dernière journée de la phase régulière. Si Clermont est un peu venu jouer les trouble-fêtes, les noms des demi-finalistes et des équipes en lutte pour le maintien sont souvent connus dès le début du championnat. Au contraire du Pro D2. Auch a certes tenu le haut du pavé toute la saison dernière, mais la bataille a fait rage pour la montée. Et il y a toujours des surprises en deuxième division : cette année, elles se nomment Aurillac, qui joue à un niveau bien meilleur que celui d'un promu de Fédérale, et Mont-de-Marsan, enfin de retour parmi les "gros". Toulon continue de faire rêver mais la récente défaite à Agen a rassuré tout le monde quant à la bataille qui se livrera pour la montée. Bref, le suspense se poursuit et passionne toujours plus de monde.

Un championnat lisible.- Contrairement au Top 14, le Pro D2 est un championnat facile à suivre. Pas de journée de Coupe d'Europe saucissonnée au milieu de deux journées de championnat, qui font perdre le nord aussi bien aux joueurs qu'aux supporters. En deuxième division, les journées se suivent et s'enchaînent sans problème, même si le rythme est particulièrement élevé cette saison en raison de la Coupe du monde – comme dans tous les autres championnats d'ailleurs -.

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