Oyonnax fatigue

Dimanche à Blagnac, Oyonnax a livré son "plus mauvais match de la saison". Et ce ne sont pas seulement les observateurs qui le disent. Le coentraîneur Olivier Nier ne s'en cachait pas après la rencontre : "C'est le match le plus faible de l'année, concède-t-il dans Midi Olympique. Un piètre match de notre part, à l'image du niveau technique des joueurs d'aujourd'hui. Nous ne devons pas être loin du record d'en-avant sur une rencontre."

Il y en eut 19 au total. Totalement désorganisés, apathiques, les Oyonnaxiens n'ont jamais semblé en mesure d'inquiéter les Blagnacais. Pas terrible comme réaction après la révolte attendue suite à la défaite à domicile contre le Racing une semaine plutôt. Ce premier revers à Charles-Mathon depuis près de deux ans a beaucoup marqué dans l'Ain. Aurait-il enfoncé le groupe ? "C'est plutôt sur le match à Aurillac (défaite 30-6) que nous avons senti que les joueurs manquaient de rythme, de déplacement sur le terrain et d'engagement", reprend le binôme de Christophe Urios.

Des joueurs fatigués

Pour lui, cette mauvaise passe est aussi la conséquence d'un autre paramètre : l'enchaînement des rencontres. L'USO, qui a rattrapé un match en retard contre Béziers fin mars, en est en effet à sa treizième rencontre consécutive. Et il en reste encore quatre avant le prochain week-end de repos, début mai. Compte tenu de l'effectif loin d'être pléthorique du club, les organismes commencent à se fatiguer sérieusement. "On le paye très fort. Les joueurs sont rincés physiquement et mentalement. Il faut que nous retrouvions notre confiance collective."

Mais comment redonner confiance à un groupe surclassé par la lanterne rouge du championnat ? "Depuis le début de la saison, nous parlons de quatre valeurs essentielles : la solidarité, le courage, la loyauté et le travail. Aujourd'hui, on s'appuie sur la loyauté et le travail pour reconquérir les deux premières, explique Olivier Nier. On essaye aussi de casser la routine. En vidéo nous avons bien identifié ce qui n'allait pas et jeudi, au lieu de la mise en place habituelle, nous allons travailler les fondamentaux pour redonner confiance aux joueurs." Car il en faudra de la confiance pour venir à bout d'Agenais accrochés à domicile par Mont-de-Marsan dimanche dernier. "Nous sommes deux équipes dans la même situation, eux aussi ne sont pas bien. On verra laquelle a le plus de ressources..." Réponse samedi.