Le Racing en force

Cette opposition entre le Racing et La Rochelle a tenu toutes ses promesses. Le match livré par ses deux formations du haut du tableau a été d'un très bon niveau. Du talent individuel, de l'expérience et de la confiance, les deux formations avaient toutes les armes pour faire oublier les phases parfois trop statiques du Pro D2.

Du talent Jone Qovu, le troisième ligne centre du Racing, n'en manque pas. Tonitruant depuis le début de la saison, le jeune fidjien de 22 ans, a une nouvelle fois été le détonateur parisien. Perçant au centre du terrain après une percussion sur Fior, le joueur du Racing s'offrait un slalom dans la défense, enchaînant les raffuts, il terminait sa folle course à cinq mètres de l'enbut. Le jeu rebondissait rapidement vers Dubois qui allongeait sa passe sur Lombard qui n'avait plus qu'à aplatir (11e). Parfaitement lancé dans cette rencontre, le Racing-Metro s'offrait dix minutes de domination sans partage grâce notamment à l'expérience de sa charnière. C'est d'ailleurs Agustin Pichot qui faisait la différence sur le deuxième essai parisien (19e). L'Argentin réalisait deux crochets intérieur pour placer Dubois dans l'intervalle. L'ancien Toulousain jouait parfaitement dans la défense en servant Vakaola sur son extérieur qui filait derrière la ligne.

Les locaux réalisaient un break décisif car les Maritimes, pourtant bien organisés en conquête, n'arrivaient pas à inscrire des points lors de leurs incursions dans le camp adverse. Sébastien Boboul, qui est pourtant un buteur confirmé, manquait trois pénalités. Les Rochelais devaient se contenter de six points à la pause (12-6).

Au retour des vestiaires, le Racing-Metro s'offrait une avance définitivement confortable. Après un maul bien organisé par David Auradou, Wisniewski décidait de faire les derniers mètres en force. Il inscrivait le troisième essai des siens (48e, 17-6). La Rochelle, au pied du mur, monopolisait le ballon. Les attaques maritimes se succédaient mais elles étaient trop imprécises dans la finition. Souvent, elles se terminaient par des petits coups de pied à suivre infructueux.

En toute fin de rencontre, les Rochelais, déçus par leur stérilité offensive, baissaient les bras. Les locaux en profitaient pour inscrire un dernier essai sur la sirène. Après un mouvement magnifique, Fabrice Dicka concluait un mouvement dont il était à l'origine (80e) pour porter le score à 24 à 6. Sans doute un peu lourd pour un Stade rochelais volontaire, mais pas immérité pour un Racing-Metro souvent brillant qui empoche une victoire bonifiée.