La dernière chance

C'était il y a quinze jours déjà. Pendant quelques heures, les Agenais s'étaient retrouvés dans la peau de demi-finalistes – donc potentiels revenants en Top 14 - du Pro D2. C'était après leur brillante victoire contre Pau (45-0) et avant la victoire de La Rochelle contre Toulon (18-13) le lendemain. Et cela faisait deux mois que ce n'était pas arrivé.

Samedi, l'occasion se présentera de nouveau puisque les Maritimes se sont inclinés à domicile contre le Racing le week-end dernier en match en retard (11-12). Mais cette fois ce sera différent. Parce qu'il n'y en aura pas d'autre. Maintenant que toutes les équipes ont (enfin) le même nombre de matchs joués, on y voit un peu plus clair. Les Agenais ont cinq points de retard sur le Stade rochelais et le calcul n'est pas compliqué : s'ils l'emportaient (avec bonus), ils reviendraient à hauteur des Maritimes mais s'ils venaient à s'incliner, ils compterait neuf, voire dix points de retard. Et ne reviendraient sûrement pas durant les quatre journées qui restent, sachant qu'ils devront affronter le Racing, Tarbes, Grenoble et le LOU alors que La Rochelle bénéficiera d'une fin de championnat plus clémente (a priori) contre Grenoble, Limoges, Narbonne et Tarbes.

Le match de la dernière chance en somme. Les Agenais le savent. De nouveau secoués par un énième rebondissement dans la vie du club (le refus d'Henry Broncan de quitter son poste d'entraîneur la saison prochaine comme le lui a demandé le président Tingaud), ils ont profité des vacances pour se régénérer. Mais cette semaine de repos, a priori bénéfique, pourrait avoir l'effet inverse et casser la bonne dynamique sur laquelle surfaient les Lot-et-Garonnais (bonus défensif à Toulon et large victoire contre Pau). Décidément, tout est compliqué à Agen cette année. Il reste une (seule) chance de finir sur une note positive. Cela passe par une victoire samedi.