Le Premiership, nouvel eldorado européen

Par Rugbyrama
  • Saracens' Brad Barritt celebrates with the trophy after the Aviva Premiership Final between Exeter Chiefs
    Saracens' Brad Barritt celebrates with the trophy after the Aviva Premiership Final between Exeter Chiefs
Publié le
Partager :

PREMIERSHIP - Une semaine après son homologue français, le Premiership reprend ses droits lui aussi. Grâce à la venue de nombreuses stars, le championnat anglais s’annonce on ne peut plus attractif. Coup d’oeil sur les forces en présence.

Cette saison, le Premiership s’annonce comme plus proche que jamais du Top 14. Tirés vers le haut par les quelques mécènes ayant investi dans leur championnat, ainsi que par leur salary cap évalué à presque 8,5 millions d’euros ( celui de Top 14 est fixé à 10M), les clubs peuvent aussi compter sur le fameux "joueur du président", dont le salaire n’est pas compté dans la masse salariale fixée par la ligue anglaise. Les effets sont donc nombreux : le Gallagher Premiership est aujourd’hui plus attractif que jamais et permet aux clubs d’attirer de grandes stars, presque à l’image de ce qu’il peut exister en France.

L’exemple le plus marquant est certainement la venue de l’ancienne vedette All Black Charles Piutau, en provenance de l’Ulster pour un contrat à 1,2 millions d’euros par saison chez les Bristol Bears! Mirobolant.

? | The Bears are coming. #TogetherWeRise pic.twitter.com/EBCoWlmyjr

— Bristol Bears ? (@BristolBears) August 15, 2018

Bristol, dont le propriétaire richissime déploie les grands moyens pour redorer le blason de ce club mythique du sud-ouest de l’Angleterre, ne s’arrête pas là. En accord avec l’entraîneur samoan Pat Lam, les Bears verront aussi les arrivées du All Black John Afoa et du Wallaby aux 111 sélections George Smith, quant ils comptaient déjà dans leurs rangs des joueurs du calibre de Ian Madigan ou du capitaine Jack Lam, neveu de son coach.

Derrière, Northampton ne se prive pas en accueillant à la tête de sa formation l’un des meilleurs techniciens du monde en la personne de Chris Boyd. Le Néo-Zélandais, champion du Super Rugby en 2016 avec sa franchise des Hurricanes, pourra compter sur la présence de James Haskell, Dan Biggar ou du monstre physique Taqele Nayavoro ( ailier de 1m94 pour 123 kg!), tous fraîchement arrivés dans les Midlands.

? Your Saints for 2018/19...

? pic.twitter.com/zQCD8gQyy6

— Northampton Saints ? (@SaintsRugby) August 29, 2018

Gloucester non plus, en recrutant entre autre une cohorte de sud-africains, dont Franco Mostert et Jaco Kriel, sans oublier l’éternel bad boy anglais Danny Cipriani. Rien que ça.

? Time to get competitive in the Premiership Rugby Predictor. Create mini leagues and go up against family and friends this season #GallagherPremhttps://t.co/zFMQ6puYA4 pic.twitter.com/TROQs3tsLh

— Premiership Rugby (@premrugby) August 29, 2018

Derrière, les autres clubs suivent

Mais le plus révélateur cette année en outre-Manche, c’est que derrière ces trois clubs aux recrutements impressionnants, les autres formations qui en avait besoin se sont dans l’ensemble (très) bien armées elles aussi. A l’image des Warriors, promis à une lutte à deux pour la descente mais qui viennent tout de même d’accueillir dans le Worcestershire Michael Fatialofa ou encore François Venter, le centre Springboks.

Aussi, après une saison encourageante, les Sale Sharks seront eux toujours emmenés par le fantastique petit numéro 9 Faf de Klerk, quant ils seront aussi renforcés par le "tank" Johan Janse Van Rensburg et surtout, le serial marqueur Chris Ashton qui arrive de Toulon.

Great to back training with the boys from @salesharks and loving the weather in Manchester for a change☀️#blessedfromabove ?? pic.twitter.com/YbTSAaxphE

— Faf de klerk (@fafdeklerk) August 2, 2018

Pareil pour les Wasps qui compensent les départs des valeurs sûres Haskell et Cipriani par les arrivées des stars néo-zélandaises Brad Shields ( qui joue pour le XV de la Rose) et Lima Sopoaga. Ensuite, Leicester n’accueillera comme nouveaux déjà connus que David Denton et Kyle Eastmond, mais pourra compter sur un effectif pléthorique ( Tuilagi, May, Polota-Nau, Genge…) pour redevenir un des cadors du championnat anglais.

Les favoris Exeter et Saracens, sûrs de leurs forces, ne verront respectivement que Jack Cuthbert et David Strettle renforcer leurs rangs. Pas sûr qu’ils aient besoin de plus tant ils maîtrisent leur rugby à la perfection.

? "“I feel good; all my speed and agility times are the same as they were years ago."@David_Strettle is feeling good as ever and described coming back to Saracens as a 'no-brainer'!#TogetherSaracens ⚫️?? https://t.co/IMNMcWzy7b pic.twitter.com/RZhOPAoXyA

— Saracens Rugby Club (@Saracens) August 30, 2018

Pour les Harlequins et Bath, le manque de renforts de poids pourrait s’annoncer plus compliqué, alors que ces deux clubs historiques n’effraient plus grand monde en Angleterre. Enfin, ce sera l’année de la confirmation pour Newcastle qui sort de sa meilleure saison depuis 1998 avec une quatrième place à la clé. Néanmoins, avec un effectif modeste et qui n’a que très peu bouger, l’effet de surprise sera très difficile à reproduire une nouvelle saison. Les îliens Geneva et Sinoti ne pouvant pas tout faire à eux-seuls.

Les paris sont ouverts et bien difficile est de dire quels seront les barragistes tant certains clubs sont en embuscade. Quoi qu’il en soit, cette édition 2018/2019 sera à coup presque sûr la saison la plus ouverte et attrayante que l’Angleterre ait connu.

Théo Fondacci

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?