Les confessions de Denis Charvet

  • Denis Charvet - Barbarians (france)
    Denis Charvet - Barbarians (france)
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Denis Charvet est un personnage iconique du rugby français. Attachant, affable, l’ancien trois-quarts centre du Stade toulousain, du Racing ou du Stade français, aujourd’hui consultant pour RMC Sport, a vécu mille vies. Pour Midi-Olympique, il a accepté d’ouvrir son album de souvenirs. Un entretien sincère, touchant. A l’image du bonhomme...

Finaliste de la première coupe du monde de rugby en 1987 et champion de France à trois reprises avec le Stade toulousain, puis comédien, producteur de cinéma, écrivain, consultant sur RMC Sport, Denis Charvet est un personnage singulier du rugby français. L’un de ceux qui ne laissent personne indifférent. "J’ai eu deux mille vies, dit-il dans l’entretien qu’il a accordé à Midi Olympique. Je peux mourir tranquille. Ce que je vis aujourd’hui, c’est du supplément. Je ne comprends toujours pas la carrière que j’ai pu faire. Je le dis avec sagesse et humilité. Plus d’une fois j’ai chuté. Je me suis toujours relevé, un peu à la manière de Sancho Panza, l’écuyer de Don Quichotte. "

Gouailleur, sensible, drôle, Charvet fut surtout un joueur talentueux. Son élégance ballon en main n’avait que peu d’égal. Son essai, après une course interminable, en finale du championnat de France 1989 disputée avec le Stade toulousain contre Toulon, témoigne. Ce soir-là, il tape même dans l’oeil du président de la République François Mitterrand, dont on dit encore aujourd’hui qu’il serait intervenu quelques temps plus tard auprès du sélectionneur Jacques Fourroux pour louer ses qualités… Dans l’entretien paru ce lundi matin dans les colonnes de Midi Olympique, Charvet nourrit tout de même quelques regrets. " Personne ne m’a dit qu’en faisant plus d’exercices, je deviendrais meilleur, grogne-t-il. Pourtant, j’ai vu très tôt Karl Janik et Thierry Maset pousser des barres. Ce que le Stade toulousain ne recommandait pas. Mais quel con j’ai été. Si je les avais imités, je serais monté d’une marche. Quand je vois la confiance que l’entraînement physique peut apporter à un joueur. J’ai pris ça de haut. Je n’ai pas non plus tout fait pour être le meilleur en équipe de France. Si j’avais été plus attentif à mon hygiène de vie, aussi. "

Denis Charvet est un épicurien. La vie, il l’aime plus que tout et profite de chaque instant, sans se soucier parfois du lendemain. Cela lui vaudra parfois les foudres de ses entraîneurs. En équipe de France, il compte 27 sélections. Un chiffre famélique au regard de son talent. En 1991, il est écarté du squad tricolore avant le Mondial par Jean Trillo, ce qui vaudra aux deux hommes une brouilles toujours pas cicatrisée. "Je ne regrette pas ce je lui ai dit quand il m’a poussé vers la sortie, assure encore aujourd’hui Charvet. Avec lui, j’ai été méchant, très méchant. Tu ne peux pas parler de jeu et de transmission quand tu te comportes comme il l’a fait. Si le mec que j’étais n’allait pas bien à cette époque, Jean, qui défendait un certain rugby, aurait pu le prendre pour le retaper. J’ai 29 ans, j’ai fait deux matchs avec Philippe Sella et Trillo a choisi Franck Mesnel qui était l’antithèse du joueur de rugby qu’il avait en tête. J’ai refusé d’être remplaçant lors d’un match de préparation. J’ai dit non pour être en accord avec moi-même. Je suis encore fier de m’être rebellé. "

Un entretien à retrouver en intégralité dans les colonnes de Midi Olympique

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